Situé dans une clairière au milieu d'une forêt, le château est entouré de douves sèches profondes et d'un parc enherbé. Sa mission défensive originelle transparaît immédiatement dans son architecture polygonale. Un corps de logis et une tour d'escalier des 15e et 16e s. rebâtis sur un ancien donjon d'une part ; et deux tours de guet carrées hautes de trois niveaux reliées par des courtines d'autre part, circonscrivent une cour intérieure pavée. Son unique accès consiste en une tour de garde et un porche à la voûte en ogive, protégé par une herse et un pont-levis. Un chemin de ronde, en partie couvert, ceinturait entièrement l'enclos, interrompu aujourd'hui depuis l'effondrement d'une partie du mur d'enceinte nord. Au 17e s., deux nouvelles tours d'habitation furent construites contre la partie extérieure de la muraille ouest.

Le corps de logis

Élevé sur des fondations médiévales en lieu et place de l'ancien donjon militaire, il retrouve à la Renaissance une architecture plus ostentatoire et dédiée au confort. De cette période, des traces de fresques sont encore visibles ; des fleurs de lys viennent également orner les mâchicoulis ; des fenêtres à meneaux et des vitraux colorés sont ajoutés. Enfin, une porte au style gothique flamboyant au pied de la tour d'escalier rappelle un passé lié aux troubadours périgourdins. Au 16e et 17e s., le château est agrandi par l'ajout à l'ouest, hors de l'enceinte, de deux tours de quatre niveaux qui surplombent l'ensemble, pour une heureuse dissymétrie.
Le rez-de-chaussée
Entre la muraille percée d’une lucarne et la cour sur laquelle elle donne, une vaste salle à manger de forme trapézoïdale déploie ses 64 m² sous un impressionnant plafond à poutres apparentes, dont les sections hors normes renforcent le caractère singulier. Le sol est couvert d’un pisé orné de motifs géométriques : rosaces, étoiles de David et ondes. Une cheminée, adossée au mur de refend, jouxte un passe-plat et partage son conduit avec celle de la cuisine attenante. Un passage traversant la muraille ouvre sur une chambre dont le trumeau de cheminée dévoile une fresque ancienne du sacrifice d’Abraham. Une salle de bains avec toilettes jouxte cet espace, avec accès direct à la cour.

Le premier étage
L’étage noble reprend la configuration du rez-de-chaussée. La grande salle, particulièrement soignée dans ses finitions, se distingue par ses poutres à la française, ses volets ornés d’un motif en relief, ses vitraux en losanges, ainsi que par ses placards taillés dans la pierre. Une cheminée monumentale renforce l’ampleur du lieu. Baignée de lumière grâce à sa double exposition est-ouest, la pièce distribue deux chambres qui se partagent une salle de bains et toilettes percée de deux meurtrières canonnières.

Le deuxième étage
La configuration est pratiquement identique à celle de l'étage inférieur, à l’exception des passages entre le corps de logis et les tours du 17e s. qui traversent le chemin de ronde couvert. Ce dernier court jusqu'à la tour d'escalier, permet ainsi un accès indépendant à chacune des trois chambres et à la salle de bains avec toilettes. Les pièces de cet étage ont souffert des infiltrations provoquées par l'état de la toiture et ne sont pas habitables en l'état.

La tour de garde sud

Elle est élevée de trois niveaux et se compose d’un porche ouvert voûté, d’une chambre de garde et de combles. La partie mitoyenne au corps de logis renferme également un escalier en vis en éventail terminé par une palmette. Il distribue chaque étage de part et d'autre ainsi que le chemin de ronde au deuxième étage. Dans la cour, cette mitoyenneté est matérialisée par une porte gothique au style flamboyant. La salle du premier étage présente une voûte sur croisée d'ogive dont la clé s'élève à 6 m de haut et renferme plusieurs dispositifs de défense : assommoir, gaine de montée des munitions et mécanisme de descente et remontée du pont-levis et de la herse. Elle intègre une cheminée, plusieurs niches taillées dans les murs, un évier en pierre, un poste de guetteur muni d'une meurtrière archère canonnière et d'une porte d'accès vers le chemin de ronde est.

La cour et les dépendances

À l’exception d’une terrasse en pierre de taille réalisée avec des pierres d’origine réemployées et de bandes de pelouse le long des courtines à l’emplacement d’anciennes dépendances, la cour est entièrement pavée de pisé. Au nord du corps de logis, se trouve un appentis en bois adossé à une courtine. Il permet d’y garer un véhicule et protège aussi l’entrée de la cave voûtée située sous la cuisine, le puits en eau et le bûcher. À l’est de la tour de garde, les vestiges d’une chapelle et de sa crypte sont encore visibles. Selon les archives, elle communiquait avec un cachot situé sous la cour. Deux tours carrées de trois niveaux sont par ailleurs intégrées au mur d'enceinte avec un accès au rez-de-chaussée depuis la cour. Le premier étage de la tour nord était accessible par un escalier en bois qui a été détruit lors de l'effondrement de la courtine. Le second étage, avec cheminée sans conduit, est accessible par le chemin de ronde. La tour est se veut similaire, bien que le rez-de-chaussée soit surmonté d'un niveau intermédiaire sans accès et que le second étage possède une cheminée avec conduit et un escalier intérieur. La surface de chaque pièce oscille entre 11 et 12 m².