Le long d’une rue reliant le centre-bourg au boulevard périphérique, la propriété est dissimulée dans un grand parc d'arbres centenaires, derrière un haut mur de clôture en moellons de schiste. Deux piliers en maçonnerie alternant briques et tuffeau surmontés d’un vase en bronze soutiennent une large grille en ferronnerie, unique accès à la propriété. Juste à l’entrée, un calvaire breton en granit veille sur la demeure. Une fois la grille franchie, une allée bitumée traverse un sous-bois, longe un grand tapis de pelouse sur un côté et conduit enfin à la maison.

La demeure

Edifiée au 18e siècle par le greffier en titre des eaux et forêts de la maîtrise de Nantes, la demeure faisait historiquement partie d'un plus grand ensemble de près de 5 hectares. Un démembrement, il y a une dizaine d’années, a façonné la propriété dans son état actuel, allégée de ses anciens communs en surnombre et recentrée sur la partie noble du domaine.
De plan rectangulaire, la bâtisse s’élève sur trois niveaux dont un sous combles. Elle est édifiée en moellons sur un soubassement en granit. Les encadrements des fenêtres, chaînes d’angles, corniche et fronton sont en tuffeau. Toutes les façades sont enduites à la chaux, les modénatures sont peintes. La toiture à quatre pans est couverte d’ardoises et percée de lucarnes à capucine.
La façade donnant sur le grand parc est rythmée par cinq travées. Les trois du centre forment un avant-corps réhaussé par deux pilastres et coiffé par un fronton triangulaire percé d’un oculus. Un perron-terrasse couvrant les trois travées constitue l’entrée principale de la demeure. Contrairement à toutes les baies de la maison, celle du centre est en plein ceintre. Dénuée de fronton, la façade arrière est rythmée selon le même ordonnancement et l’oculus a cédé la place à une lucarne à croupe similaire aux deux autres. L’arrière de la maison donne sur une partie de jardin plus confidentielle et accessible de plain-pied. Sur les deux façades, toutes les baies au rez-de-chaussée et au premier étage sont équipées de volets battant en bois de type persiennes.

Le rez-de-chaussée
Il compte quatre pièces en enfilade. L’entrée se fait par le perron côté parc. La petite pièce traversante est occupée par un départ d’escalier menant aux étages. Elle distribue d’un côté une cuisine et de l'autre des toilettes, une salle à manger, puis un salon. Restaurée ces dernières années, la cuisine et sa petite cheminée est organisée autour de deux ilots centraux qui reçoivent les éléments de cuisson et un coin déjeuner. Couverte au sol d'un parquet de chêne en point de Hongrie, elle dispose d'un accès de service donnant sur un côté de la maison. Également restaurée récemment, la salle à manger est recouverte d'un sol de pierres calcaire à cabochons, identique à celui de l’entée et compte quatre doubles portes-fenêtres ouvrant sur le parc et l’arrière de la maison. Les murs sont tapissés de lambris de hauteur moulurés. La pièce est occupée sur un côté par une cheminée en marbre blanc ornée de décors en laiton à coquille et motifs fleuris. Situées de part et d’autre de la cheminée, deux portes vitrées à petits bois communiquent avec le salon. Cette dernière pièce est couverte au sol d'un parquet en chêne à bâtons rompus et coiffée d’une frise à modillons. Une cheminée Directoire en marbre blanc est surmontée d’un grand trumeau d'époque Louis XVI en bois doré, rehaussé d'une huile sur toile représentant une scène galante.
Le premier étage
Le palier dessert d’un côté une chambre de maître et ses deux baies donnant sur le parc. De l’autre, une partie séparée accueille une deuxième chambre avec vue sur le parc, un bureau, une petite salle de bains et des toilettes. Un couloir sur l’arrière de la maison conduit à une troisième chambre et sa baie avec vue, ainsi qu’à une grande salle de bains avec baignoire et double vasque. Tout le sol du premier étage est couvert de moquette et les murs sort tapissés de toiles tendues. La cage d’escalier est couverte d’un papier peint ancien.
Le deuxième étage
Intégralement sous comble, il est composé d’une chambre située derrière le fronton triangulaire et éclairée par l’oculus. Rénovée récemment, elle est tapissée de tissu mural et le sol est couvert de moquette. Un couloir sur l’arrière conduit à une grande pièce traversante aménagée en studio photo. Le couloir et le studio ont été restaurés. À cet étage également, deux autres pièces servant de grenier restent à aménager. Elles sont sur un sol en carreaux de terre cuite et l’une d’elles compte une cheminée. Toutes les pièces sont éclairées par les petites lucarnes à croupe.

Le parc et les dépendances

Le bâtiment de dépendances
Au bout de l’allée d’entrée, un ancien corps de commun a été conservé dans la propriété. Edifié en moellon enduit à la chaux, il est coiffé d’une toiture couverte d’ardoises. Il se compose d’une pièce accueillant la laverie et la chaufferie au fioul. Il sert également d’atelier et de remise pour le matériel de jardin. Dans le prolongement, un préau permet de garer un véhicule à l’abri.
Le parc
Totalement clos de murs, il entoure la maison et l’isole de l’environnement urbain. Il est peuplé de chênes, de marronniers, de tulipiers de Virginie, d'érables, d'un cèdre et d'un séquoia. Un chemin a été judicieusement aménagé en promenade à travers le petit bois. À l’extrémité, une partie à découvert se présente comme une clairière et appelle une replantation stratégique pour l’isoler de la voie ferrée toute proche. Le grand parterre de gazon devant le perron offre une intéressante perspective sur la demeure. À l’arrière, le petit jardin ombragé et ses bosquets est propice au repos et aux confidences.
Ces espaces boisés ainsi que l’ensemble de la propriété sont classés en zone naturelle protégée.