La bâtisse est typique des maisons bourgeoises du Nord et des grandes familles roubaisiennes : elle suit des principes d'harmonie et de sobriété, ses baies à arc surbaissé et sa modénature simple, faite de bandeaux filants et d'une corniche moulurés, suffisant à en rythmer la composition. La vaste demeure, en brique rouge, coiffée d'une toiture à la Mansart en ardoise que surmontent deux lucarnes jacobines à fronton, est élevée de trois niveaux et couvre une superficie totale d’environ 350 m². La porte d'entrée, en bois et à panneaux, surmontée d'une imposte vitrée avec ferronnerie et encadrée par trois fenêtres, maintient l'équilibre, tout en symétrie, de la façade côté rue.
Enfin, son verdoyant jardin, insoupçonné, s'étend tout en longueur dans son dos.

La maison

Le rez-de-chaussée
Il s'ouvre par un vestibule qui fait office de vestiaire, au sol en carreaux de ciment avec motifs géométriques colorés. S'ensuit un couloir central, qui dessert six pièces : un bureau, un triple salon de réception, d'environ 80 m², une cuisine ouverte sur le jardin, une chambre associée à une salle de bain privative, une office et des toilettes. Le bureau, sorte de cabinet de curiosité sur fond rouge empreint de l’esprit du 19e s., a été aménagé dans une pièce atypique de forme octogonale, avec plafond mouluré doré et lustre d’époque. L'espace de réception comprend quant à lui une partie bibliothèque avec rayonnages, placards et boiseries. Ambiance bourgeoise et tonalités champêtres alternent au fil des pièces, aux sols couverts de parquets à lames droites vernissées ou à chevrons, ou de carreaux ciment. Les plafonds sont délimités par des corniches en stuc de bonne facture. Une cheminée en marbre rouge ornée d’un miroir en trumeau fait face à des portes en bois plein, moulurées et peintes en blanc, qui permettent la communication entre les pièces ainsi que l’accès à la cour et au jardin. Avec une hauteur sous plafond de plus de 3 m et une baie vitrée qui s'étire sur toute la hauteur, la cuisine équipée avec son îlot central semble flotter au milieu du jardin et les murs, recouverts de panneaux de bois brut, accentuent l’effet d'irréalité ainsi produit. Ouverte sur le jardin, elle assure une connexion entre les espaces extérieurs et ceux voués à la réception.
Face au dégagement qui prolonge l’entrée, enfin, un escalier tout en bois avec rampe à balustres s’élève vers les étages.

Le premier étage
Le palier distribue trois chambres à coucher. Une première côté jardin, lumineuse, gratifiée d’une cheminée en marbre rose veiné de gris de la fin du 19e s., avec une salle de bain et de douche attenante au sol parqueté. Une deuxième, de taille plus modeste, située côté rue, comprend de nombreux espaces de rangement. La troisième, spacieuse et lumineuse, donne du même côté. Une salle de bain parquetée commune complète le niveau, à la décoration sobre et soignée.

Le second étage
Le palier mène à un vaste espace qui mêle salon et cuisine équipée, éclairé par une grande fenêtre de toit, deux salles de douche et deux sanitaires. Il dessert également deux chambres spacieuses et lumineuses.

Les caves
Accessibles par un escalier, elles sont d'importantes dimensions et divisées en quatre pièces : une cave idoine pour collectionner les grands vins, une chaufferie, un atelier et un cellier.