Dissimulée derrière de hauts murs en pierre et un portail en fer forgé, la maison de maître, bâtie entre la fin du 18e s. et le début du 19e s., se situe entre cour à l'est, et jardin à l'ouest. Lors de sa construction, elle était au centre d'un important domaine comprenant un vaste parc à l'anglaise, un potager constitué de parterres, d'un verger clos et de communs. Les éléments de qualité d'une telle propriété ont subsisté avec aujourd'hui la bâtisse principale, le parc et la cour. Parfaitement tenue et choyée avec soin durant quarante années, des travaux de confort et de modernisation seront néanmoins à prévoir.

La maison

Elle est élevée de deux niveaux, sur caves voûtées et sous combles aménageables. L'ensemble est couvert d'une charpente en chêne à croupe couverte de tuiles plates et surmontée d'épis de faîtage, éclairée côté cour d'œils-de-bœuf, et de trois lucarnes néo-gothiques côté parc. Son ordonnancement répond à une architecture parfaitement classique et symétrique à sept travées, ornées de contrevents. L'aile nord en retour d'équerre, plus basse d'un étage, abritait autrefois les pièces de service. À l’opposé, une aile en légère saillie dissimule l'escalier de service et dessert une terrasse couverte au sud. L'accès à la maison s'effectue par deux perrons en pierre, dont un remarquable escalier à double révolution côté parc.

Le rez-de-chaussée
Au levant, un long vestibule couvert de pierres de Chassagne avec cabochons en pierre noire dessert les pièces de réception et les deux escaliers qui assurent l'accès à l'étage. Face à l'entrée, une niche est décorée d’une fresque de paon et de briques vernissées. Au couchant, les pièces de réception éclairées par de larges baies se succèdent en enfilade. Un grand salon, un petit salon et une salle-à-manger sont couverts de parquet en point de Hongrie, ornés de boiseries de soubassement, d'une cheminée en marbre ou d'un poêle en faience, de volets intérieurs, de crémones en fer forgé et surmontés de plafonds moulurés peints. Étonnamment situées entre les pièces de réception, une cuisine et une buanderie participent à la praticité du rez-de-chaussée. A l'extrémité sud, une chambre avec plafond à caisson et une salle d'eau devancent l'escalier de service en chêne. A l'extrémité nord est situé l'escalier d'honneur en chêne avec rampe en fer forgé, une salle de bain couverte de tomette, un bureau ainsi qu'une chambre avec salle d'eau devançant les anciennes cuisines avec deux accès indépendants vers l'extérieur.

L'entresol
Une porte dissimulée dans la cage d'escalier d'honneur donne accès aux combles de l'aile nord où sont situées quatre anciennes chambres de service.
Le premier étage
La distribution des pièces à cet étage est similaire à celle du rez-de-chaussée : un long couloir à l'est dessert les chambres à l'ouest. Il est principalement couvert de parquet droit en pitchpin et les murs sont peints ou couverts de tissus à motif de toile de Jouy. Quatre grandes chambres entre 16 et 30m² sont réparties à ce niveau, dont certaines sont ornées de cheminées en marbre, de trumeaux, de plafond à caisson et de volets intérieurs. Trois d'entre elles possèdent leur propre salle d'eau et leur antichambre. A l'extrémité sud, l'escalier de service dessert un bureau avec des vitraux.
Les combles
Sur l'ensemble du corps central, ils sont accessibles depuis un escalier en bois. Ils sont couverts de tomette avec une agréable charpente en chêne et pourraient être aménagés.
Les caves
Voûtées en pierre, elles sont réparties sous l'ensemble du bâtiment. Trois accès distincts permettent d'y accéder. De taille et de qualité diverses, elles reprennent certainement la structure de fondations plus anciennes. Un large et haut caveau est particulièrement remarquable. L'une d'elle abrite la chaudière au gaz de ville de marque Viessmann.