Havre de calme et de sérénité, dominant la ville, tout près du centre,
la pure chapelle de l'ancien carmel de Niort
Niort, DEUX-SEVRES poitou-charentes 79000 FR

Situation

Dans la catégorie villes moyennes, Niort pourrait représenter une sorte d'idéal. 60000 habitants, une agglomération du double, une économie prospère, un climat doux, une desserte autoroutière et ferroviaire parfaite : à ces atouts s'ajoutent sa situation à la lisière du marais Poitevin et à moins d'une heure de l'Atlantique, et son esthétique : ses collines dégringolent vers l'immense place de la Brèche et les rues commerçantes du centre où des halles couvertes ont une réputation régionale. Un donjon médiéval altier veille sur les bras de la Sèvre qui enserrent des îles et sur l'ancien port. L'activité culturelle est intense dans tous les domaines grâce aux institutions que compte la ville et grâce à la densité du tissu associatif. Niort est à mi-chemin entre Poitiers et La Rochelle. Il faut deux heures de conduite pour gagner Bordeaux. Paris est à deux heures en TGV et à 4 h en voiture (autoroute A10).

Description

C'est à sa hauteur - elle semble jaillir du sol -, et à la pureté de son appareil de pierres de taille que la chapelle doit sa fière allure. Des contreforts à retraites encadrent la façade et rythment les travées à l'extérieur. Les ouvertures sont en plein cintre, une rosace surmonte le portail sur la rue. En ayant recours au lexique roman, les constructeurs du 19e s. ont opté pour la sobriété : elle correspondait à la congrégation religieuse pour laquelle ils travaillaient.
L'intérieur frappe par une ampleur qui semble dépasser les 352 m2 au sol et les 14 m de haut de la croisée. Il impressionne aussi par la quiétude immédiate qui s'en dégage. Le sol de dalles calcaires monte légèrement vers le choeur surélevé. Des arcs en berceau séparent les trois travées de la nef, une fois franchi une sorte d'étroit narthex sous la tribune accolée à la façade. Le transept est court, l'abside en cul-de-four. Les vitraux sont toujours en place, en bon état pour la plupart. La toiture d'ardoise a été refaite après la tempête de 1999 et l'intérieur nettoyé en 2005 : la luminosité n'en est que plus intense.

La chapelle

Les religieuses carmélites ont créé un couvent à Niort en 1648, sous la régence d'Anne d'Autriche, pendant la minorité de Louis XIV. Au 19e s. elles font construire l'ensemble architectural que, devenues moins nombreuses, elles vendront au début du siècle actuel : des appartements originaux y ont été créés. Reste la chapelle qui doit trouver maintenant un repreneur digne de sa qualité. Elle a été consacrée en 1868 par Mgr Louis-Edouard Pie, archevêque de Poitiers et futur cardinal.

En façade ses contreforts à retraites, placés en biais de part et d'autre et terminés par des pyramides, lui font comme deux clochetons. Le portail en plein cintre, à deux voussures concaves séparées par des tors, s'inscrit dans un gâble en ressaut souligné par un cordon qui se prolonge horizontalement sur le mur de part et d'autre : voilà défini un registre inférieur. Le registre supérieur n'a comme décor, sur un mur lisse, qu'une rosace, une petite fenêtre cintrée et une croix sur le fronton triangulaire sommital. Les deux registres se retrouvent sur les côtés, rythmés par les contreforts qui dépassent en hauteur la toiture d'ardoise et entre lesquels ont été percées de simple baies en étroits berceaux.

L'intérieur surprend par son ampleur, sa luminosité, la sobriété de son décor. La nef n'a qu'un vaisseau : il a 32 m de longueur et 8 m de largeur. Le transept est court. A cause de la déclivité du terrain, le sol de dalles calcaires monte légèrement vers le choeur surélevé de huit marches avec un repos. L'impressionnante grille de clôture est restée en place du côté de l'ancien couvent. L'abside est en cul-de-four. L'entrée se fait dans une sorte de narthex, sous la tribune accolée à la façade. Trois portes de bois moulurées, une grande et deux plus petites légèrement surhaussées, donnent accès à la nef.
Des arcs-doubleaux bordés de tors séparent les trois travées et reposent sur des pilastres. Le même motif roman est reproduit, en plus bas, sur les parois latérales. La couverture des trois travées est en coupoles aplaties, celle de la croisée en coupole sur pendentifs. L'arc triomphal présente un motif de caisson et le cul-de-four de l'abside est nervuré. Les corbeilles des chapiteaux ne comportent que des motifs végétaux. Trois autels subsistent, ornés de bas-reliefs représentant par exemple l'Annonciation, le Mariage de la Vierge ou des scènes de la Passion du Christ.

Ce que nous en pensons

L'édifice est désacralisé mais se prêtera évidemment tel qu'il est à une utilisation religieuse éventuelle. Un autre projet précis - espace de travail partagé, salle d'activités physiques douces, salle d'exposition, de répétitions ou de spectacles, bibliothèque ou librairie, siège d'association(s), etc. -, peut trouver avec la chapelle l'enveloppe qu'il lui faut. Il y a plus : l'endroit est inspirant, dégage immédiatement un sentiment de paix et de bien-être. Alors l'imagination court, les idées viennent, on se sent pousser des ailes pour ne pas laisser passer la chance de faire quelque chose ici, de faire quelque chose d'ici. Le monument n'est ni inscrit ni classé au titre des Monuments historiques. Mais l'architecte des bâtiments de France aura un petit mot à dire parce que la façade - grille comprise -, est "identifiée". Le relatif enclavement du bâtiment est compensé par l'hémicycle que forment la grille et la façade, comme des bras qui se tendent pour accueillir. Une histoire de rencontre va se jouer en ces lieux.

Vente en exclusivité

250 000 €
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Référence 535980

Surface cadastrale 661 m2
Surface du bâtiment principal 352 m2

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Deux-Sèvres

Jean-Pascal Guiot +33 1 42 84 80 85

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