Le presbytère se trouve à l’extrémité de l’acropole biterroise, au sud de l’ancienne ville, hors les murs, à quelques centaines de mètres du rempart médiéval. Tout près, les vestiges des arènes romaines sont encore visibles.La demeure fait face à une grande esplanade ombragée de platanes d'où la position dominante offre une vue dégagée sur le bas de la ville et la vallée de l'Orb avec pour horizon les Pyrénées.La façade enduite, flanquée contre l'entrée de l'église, est élevée de trois niveaux. Elle est percée au rez-de-chaussée de quatre baies à arc surbaissé, pleines d'une porte d'entrée et de trois fenêtres toutes en bois, ainsi que de cinq baies cintrées au premier étage et autant au second, mais droites et plus petites. La porte, à panneaux en bois peint et à imposte vitrée, est entourée d'un chambranle mouluré et surmontée d'un entablement avec clé centrale tous canelés ou sculptés. Elle est accessible par trois marches en pierre et encadrée de deux rampes murales en métal peint. Toutes les fenêtres sont obturables par des contrevents en bois peint en blanc, celles du rez-de-chaussée sont protégées par des grilles métalliques. L'orientation à l'ouest et l'abondance des ouvertures apportent aux pièces une appréciable luminosité. Enfin, comme il est d’usage dans la région, la toiture est en tuiles canal. Elle est bordée par une corniche à denticules, que répliquent dans une forme plus sobre deux bandeaux d'étage aux niveaux inférieurs.

L'ancien presbytère

Le rez-de-chaussée
Accessible directement depuis la rue par trois marches, il débute par un vestibule central qui dessert de part et d’autre deux grands salons, orientés ouest, avec cheminée en marbre sculpté. S'ensuit sur la gauche une cuisine dont la fenêtre ouvre sur un jardin voisin. Les sols sont majoritairement recouverts d’un dallage de grès flammé. Ce niveau bénéficie de deux toilettes. À droite, un couloir mène à la cour arborée et pour partie cimentée qui, à l’arrière du logis, jouxte l’église. Un arbre apporte une ombre bienvenue à ce modeste espace extérieur.
Depuis la cage d'escalier, une porte située sous ce dernier accède aux caves, au nombre de deux et au sol en terre battue.
À l’arrière du vestibule, enfin, un dégagement ouvre sur un escalier hélicoïdal à angle droit en pierre avec rampe en fer forgé qui dessert les étages.


Le premier étage
Le palier du deuxième niveau ouvre sur un vaste dégagement qui distribue trois chambres avec cheminée en marbre, deux salles d’eau avec toilettes et une salle de bain. Les sols du niveau font alterner le parquet flottant pour deux chambres et le linoléum pour une salle d’eau comme pour la pièce de bain. Les moulures, stucs, boiseries et deux garde-robes encadrant une alcôve ont été préservés dans la chambre principale. La dernière chambre, orientée au sud, ainsi que la salle d’eau attenante sont pavées de tomettes en terre cuite rouge.
Les différentes pièces sont largement ouvertes sur l'extérieur, grâce à des baies de belles dimensions, avec fenêtres à grands carreaux et impostes vitrées, donnant sur l'esplanade arborée. Un troisième sanitaire a pris place sur le palier, orné d’un antique lave-main en marbre rouge d’Occitanie.



Le second étage
Le dernier niveau se gagne en empruntant l’escalier et présente une configuration assez similaire à celle de l'étage inférieur. Le dégagement distribue à droite une pièce faisant office de bureau, orientée à l'est. En face, deux vastes chambres encadrent une salle d’eau avec toilettes ; chacune bénéficie d'une vue sur la vallée de l’Orb. Les sols du niveau sont revêtus de tomettes, de linoléum ou de parquet flottant, ces deux derniers recouvrant très probablement des carrelages anciens.
Enfin, à gauche du palier, au fond du couloir, deux pièces servant respectivement d’annexe et de grenier ont conservé leur état originel.

La cour

Flanquée entre le presbytère et le chevet de l'église, étendue sur quelque 25 m², cimentée et arborée, elle permet de profiter d'une respiration extérieure. Elle jouxte le jardin de la sacristie, où des plantes de diverses essences méditerranéennes apportent un peu de verdure et de fraîcheur en été. La cour forme ainsi un patio ad hoc pour se restaurer ou se reposer.