À Bellême, à proximité de l'église Saint-Sauveur, une rue bordée d'hôtels particuliers et de maisons anciennes conduit au presbytère, d'époque 16e s. et remanié au 18e s., avec sa façade principale sur rue et son mur pignon qui donne sur une petite impasse.
Son histoire est bien documentée. Il hébergea les curés de la paroisse, puis des religieuses après la Révolution jusqu'en 1923, date à laquelle il a été vendu à des particuliers. Édifié en partie sur une cave voûtée et orienté nord-sud, il est élevé de trois niveaux dont un grenier, avec une partie en retour d'équerre qui abrite un garage en rez-de-chaussée et une remise en rez-de-jardin. Les murs enduits à la chaux sont chapeautés d'une toiture en tuile plate de pays. Les entourages des baies sont en pierre de taille blanche et les fenêtres protégées de contrevents peints en bleu.
Le jardin, qui se découvre une fois la porte d'entrée et la cour intérieure pavée franchies, est de forme rectangulaire, orienté au sud et clos de hauts murs. Alentour, se distinguent les toitures et les murs de maisons sans vis-à-vis avec le presbytère.

Le presbytère

De part et d'autre de la porte d'entrée, s'organise sa façade principale, rythmée de larges baies, droites pour l'essentiel, qui laissent présager une agréable luminosité intérieure.

Le rez-de-chaussée
La porte qui donne sur la rue s'ouvre sur un vestibule d'entrée au sol dallé de pierres, qui abrite la cage de l'escalier principal en colimaçon, des toilettes ainsi qu'un accès à l'escalier en vis conduisant à la cave voutée et à son puisard. Une porte-fenêtre mène également à la cour pavée côté jardin.
À gauche de l'entrée, un salon à double exposition, également dallé de pierres, est agrémenté d'une cheminée en pierre ; son plafond présente des poutres et des solives apparentes peintes. À droite de l'entrée, une autre pièce est utilisée comme salon et salle à manger avec son parquet de type mosaïque, également à double exposition grâce à deux fenêtres et à une porte-fenêtre ouvrant sur la cour. Les murs de la pièce sont en pierre apparente ; les poutres et solives peintes du plafond donnent elles aussi à voir structure et matériau d'origine. Un poêle à bois complète le chauffage central, si nécessaire.
À la suite de la salle de séjour, une cuisine aménagée, au sol couvert de carreaux de ciment avec cabochons en damier, s'ouvre sur la cour via une fenêtre et une porte-fenêtre. Dans le prolongement de la cuisine, enfin, se trouvent une réserve et une arrière-cuisine, avec fenêtre donnant sur la rue, qui abrite la chaudière à gaz de ville.

Le premier étage
Depuis le vestibule, l'escalier tournant en bois du 16e s., gardé par sa rambarde aux balustres en fer forgé, conduit à un palier au sol couvert de tomettes anciennes. Celui-ci mène à une ancienne pièce à feu convertie en bureau avec fenêtre sur le jardin.
À droite du palier, se trouvent une première chambre à coucher ainsi que sa salle de bains avec douche et toilettes, orientées au sud sur le jardin. Un couloir, avec penderie côté rue, conduit à une lingerie.
À gauche du palier, un autre couloir, éclairé par une fenêtre, distribue deux chambres côté rue, puis, en retour d'équerre, une salle de douche avec toilettes et un dernier espace de nuit, qui donne sur le jardin à l'ouest. Les sols en parquet sont pour certains couverts de jonc de mer.

Les combles
Accessibles par le même escalier en bois et d'une surface au sol de 90 m², ils sont éclairés par des lucarnes et scindés en deux parties à usage de dortoir. Le niveau comprend également une salle de douche avec toilettes.