La demeure se dresse, hiératique, sur une partie élevée de la ville qui bénéficie de vues dégagées sur la campagne environnante. Une imposante grille, ornée d’un portail flanqué de piliers de pierre, précède une surface gravillonnée menant au perron. Celle-ci se prolonge tout autour de la maison, aboutissant à un vaste jardin. Ce dernier présente une pelouse centrale bordée d’arbres centenaires, ainsi que d’anciennes écuries et des remises.

La demeure

Le style palladien se remarque d’emblée par ses éléments architecturaux, tels que le perron en pierre à double volée, les cinq travées parfaitement alignées, les persiennes à chaque fenêtre qui sont dissimulées dans l’épaisseur du mur ainsi que par la symétrie globale de l’édifice. Élevée vers 1850, la bâtisse compte trois niveaux et une toiture recouverte de tuiles. Elle présente également un vocabulaire architectural classique, avec des chaînes d’angle en forme de pilastres, une marquise rectangulaire, une corniche ornée de modillons ainsi que des baies surmontées d’une frise à l’antique à décor de motifs floraux stylisés. À l’arrière, un majestueux perron de pierre s’ouvre sur un vaste jardin. Les fenêtres de la façade sont dotées de contrevents, mais pas de frise décorative, ce qui lui donne une allure sobre, mais élégante.
Le rez-de-chaussée
Un vestibule, tout en longueur, traverse la maison depuis la cour jusqu’au jardin et distribue toutes les pièces du rez-de-chaussée. Le parquet à lames droites droit ainsi que des lambris d’appui témoignent de la qualité et du confort de la maison. Plus loin, un escalier tournant revêtu d’une épaisse moquette a beaucoup d’allure avec sa main courante en bois lustré et une boule de verre coloré au départ de sa rampe. Le grand salon, couvert d’un parquet en point de Hongrie, contribue au raffinement de la maison avec son imposante cheminée en marbre noir de style Directoire et sa corniche à cannelures. La lumière naturelle y est abondante grâce à deux grandes ouvertures. La salle à manger, délimitée du salon par une porte à deux battants vitrés, arbore le même style. Une rosace en stuc décore le plafond tandis que des lambris ornent les murs. De l’autre côté du hall d’entrée, un petit salon qui mène à une lumineuse cuisine. Celle-ci compte une porte d’accès au jardin. Elle a été aménagée très récemment avec un mobilier intégré de couleur taupe. Des toilettes et une salle de bains s’ajoutent au niveau.

Le premier étage
Le grand escalier bénéficie de clarté grâce à plusieurs baies. Au premier niveau, le palier, avec son sol recouvert d’une moquette identique à celle de l’escalier sous laquelle se cache un parquet d’origine, distribue cinq chambres, un bureau — qui pourrait aussi être une pièce de nuit — et deux salles de bains. La chambre principale comporte une salle de bains privative ainsi qu’une cheminée en marbre blanc. Actuellement, l’une des chambres est utilisée comme salle de jeu.

Le deuxième étage
Le palier central distribue trois chambres mansardées, une salle de bains et un grenier. Les ouvertures présentent de belles vues sur Château-Thierry et sur la campagne environnante.

Les caves
Elles s’étendent sous la surface intégrale de la maison. Grâce à des soupiraux, les différents espaces bénéficient de lumière, sauf bien sûr la cave à vins.

La dépendance

Un bâtiment de plain-pied, qui, au 19e s., faisait office d’écurie et de remises se trouve sur le côté droit de la maison. Il est maintenant utilisé pour stationner une voiture, protéger les plantes délicates durant l’hiver et entreposer les outils du jardin.

Le jardin

Par chance, il a conservé sa physionomie du 19e s. : les grands arbres, la pelouse face à la bâtisse, les allées de buis menant à l’ancien potager, les murs de pierre avec des rosiers grimpants. Au fond, une petite maison de jardinier, accrochée au mur d’enceinte, est encore là. Il ne manque que le ru qui venait rafraîchir le jardin en été.