Au cœur d’un bourg paisible, la propriété est discrètement établie en limite d’un chemin communal. Un imposant portail en fer forgé, encadré de deux piliers en pierre, permet d’accéder à la cour où se dévoile une dépendance. Le parc, partiellement clos de murs en pierre, s’étend sur plus de 5000 m² au nord des bâtiments. Le logis principal a été édifié dans les années 1760, à l’emplacement d’une propriété plus ancienne, par Claude Ignace Dunod de Charnage, conseiller du roi au Parlement de Franche-Comté. Demeure de campagne aux allures d'hôtel particulier bisontin, elle conserve tous les attributs d’une maison noble associée à une exploitation agricole et viticole. Son histoire est parfaitement documentée par de nombreuses archives, sa qualité architecturale et historique a été reconnue récemment par une inscription au titre des Monuments Historiques dans sa totalité : corps de logis, dépendances et parc, permettant un soutien à sa restauration et à sa conservation.

Le logis principal

Construit en pierre, il est élevé de trois niveaux : un rez-de-jardin à usage de service et de dépendances, un étage noble et un étage de combles, coiffé d’une haute toiture couverte de tuiles plates. Sur son flanc est, une ancienne tour, vraisemblablement datée du 16e s., se dresse en aplomb du bâtiment et abrite un escalier en vis qui permet de desservir l’ensemble des étages.
Le rez-de-jardin
Il est divisé dans sa longueur en deux parties. Au nord, une profonde cave voûtée en pierre, autrefois à usage viticole, est accessible depuis la cour et l’habitation. Au sud, un remarquable escalier d'honneur en pierre tournant, gratifié d'une rampe en fer forgé, mène à l’étage noble. Suit une ancienne cuisine, au sol revêtu de dalles en pierre de Bourgogne, agrémentée d'une cheminée monumentale en pierre où a été intégré un poêle à bois. Elle dessert l’actuelle cuisine de la maison, aménagée en 1820, qui donne directement dans le jardin, à l’est.

L'étage
Au débouché de l’escalier d'honneur en pierre, le couloir central dessert un appartement du 18e s. qui comprend des pièces de réception en enfilade côté parc, et des chambres à coucher réaménagées au 19e s., côté village. Le salon d’apparat a conservé ses décors d’origine ornés de stucs aux motifs musicaux et champêtres, couverts d’une polychromie typiquement franc-comtoise, vraisemblablement réalisés par la famille Marca, stucateurs piémontais établis en Franche-Comté au 18e s. Les huisseries, également d’origine, ont gardé leurs vitres soufflées avec volets intérieurs, où la trace des scellés apposés à la Révolution française est toujours présente. Le sol est couvert d’un parquet de chêne à bâtons rompus, souligné de plinthes en trompe l’œil faisant écho aux teintes de l’imposante cheminée en pierre de Sampans. Un cabinet de travail, également parqueté, agrémenté d’une cheminée en pierre et de toiles tendues, précède le salon. L’enfilade de pièces mène à une grande chambre gratifiée d'une alcôve aux décors finement sculptés et de boiseries de hauteur peintes. Au sud, une salle de bain et des toilettes ont été aménagées dans les années 1960. Deux pièces de nuit supplémentaires, avec parquet et cheminée, complètent l’étage.


Les combles
Accessibles par l’escalier en vis aménagé dans la tour, ils reçoivent la lumière naturelle de quatre imposantes lucarnes avec encadrement en pierre. La moitié du volume a été aménagé en quatre chambres à coucher, autrefois pièces de service. L’autre moitié, sous charpente apparente, reste à aménager.

La dépendance

Située dans le prolongement de l’accès au domaine, elle est composée d’un ancien colombier du 18e s., lequel a été étendu au début du 19e s. pour aménager un logement dédié au personnel de maison, une grange et un abri de voiture. L’ensemble de la couverture en tuiles plates est à revoir.

Le parc

Il est composé d’un jardin d’agrément aménagé dans la perspective du logis principal. Cet espace comprend un parterre circulaire, un puits, une chambre de verdure, un majestueux saule pleureur et des charmes fustigés qui rythment l’ordonnance de la façade de la maison. Un muret édifié avec des pierres monumentales le sépare du jardin vivrier, où un verger conservatoire regroupant des espèces anciennes a été planté. Un accès indépendant pour des véhicules est situé à l’extrémité de la propriété.