À 40 km de Paris, en bordure du parc de la Haute Vallée de Chevreuse,
un donjon du 14e s. où séjourna la jeune Anne Boleyn et son pavillon bourgeois
Briis-sous-Forges, ESSONNE ile-de-france 91640 FR

Situation

Au sud-ouest de la capitale, accessible par l'autoroute A10 en 40 min depuis la porte d'Orléans et non loin du plateau de Saclay, la localité est connue pour son église des 11e et 12e s. À quelques encablures du parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse, le bourg est au calme, blotti au centre d'espaces verts, tout en proposant les principaux commerces, structures et services, dont des établissements scolaires allant jusqu'au niveau collège. En bus puis en RER, Paris est à 1 h de transport.

Description

Près de l'église, passé une imposante porte en bois surmontée de créneaux, se dresse le donjon qui domine, sans rival aux alentours, le village et la campagne environnante. Il est l’unique vestige de l'ancien château médiéval, initialement entouré de fossés franchis par des ponts levis, qui fut érigé à cet emplacement au 14e s.
En l'an 1506, l'ambassadeur du royaume d'Angleterre en France confia sa fille, Anne Boleyn, à l'un de ses parents, seigneur du village. Alors âgée de six ans, la "petite Boleyn" comme la surnommait l'archiduchesse Marguerite d'Autriche résida là jusqu'à ce qu'elle eût atteint l'âge d'être présentée à la cour. Elle retourna alors en Angleterre et devint demoiselle d'honneur de Marie d'Angleterre, sœur d'Henri VIII, qu'elle accompagna en France lorsque cette dernière vint épouser Louis XII en 1514. De retour en Angleterre, elle épousa quelques années plus tard le roi Henri VIII qui, bientôt, la répudia sous prétexte d'infidélité. Anne subit par la suite le destin tragique qui a fait sa légende et fut décapitée le 19 mai 1536.
C'est dans ce lieu que la future femme infortunée d'Henri VIII et mère de la reine Elizabeth première passa sa prime jeunesse. Le long séjour qu'elle y fit marque encore aujourd'hui la propriété.
En 1772, Guillaume de Lamoignon, comte de Montrevault, fit démolir le château qui tombait alors en ruine. Il n'en conserva que le donjon, avec une partie des communs et deux tourelles qui furent détruites au 19e s. En 1885, la tour fut restaurée et aménagée en habitation, le donjon initial fut alors flanqué d’une tourelle qui abritait un escalier circulaire donnant accès aux étages. Au même siècle, un pavillon bourgeois fut construit à proximité.
Les deux bâtiments sont organisés selon un axe sud-est. D'aspect assez dissemblable, ils sont chacun coiffés d'un toit en ardoise et marqués sur leurs différentes façades en pierre par des baies droites ou légèrement cintrées, des fenêtres à petits bois et divers éléments de modénature.

Le donjon

De plan carré, le donjon a été bâti en pierre de taille au 14e s. En 1885, la partie principale a été flanquée d’une tourelle qui abrite un escalier en vis donnant accès aux quatre étages ainsi qu'aux niveaux inférieurs. La tour s'achève par une plate-forme crénelée, cantonnée de quatre échauguettes en encorbellement également crénelées, aujourd'hui surmontée par une toiture d'ardoise en poivrière. Les façades enduites, qui ne laissent paraître que les chaînages d'angle et les encadrements, sont percées de baies croisées avec meneaux en pierre typiques des 15e et 16e s., ainsi que d'anciennes meurtrières. Les fenêtres sont à petits carreaux. Le donjon est élevé de sept niveaux : un sous-sol, un entresol, un rez-de-chaussée surélevé, accessible depuis un escalier extérieur, et quatre étages. Les deux premiers sont éclairés par des baies doubles sur les deux façades principales. La porte principale se trouve sur la façade orientée au nord-est. Les murs font environ 3 m d'épaisseur dans les fondations et environ 1 m au sommet.


Le rez-de-chaussée
Passé l'imposante porte en bois surmontée de deux blasons couronnés, l'entrée dévoile un escalier en vis à jour en bois, où le regard se porte sur l'envolée qui se perd si haut qu'elle rappelle celle du phare de Cordouan. Il dessert tous les niveaux du donjon. Une cuisine lumineuse avec une large porte vitrée donne accès à une terrasse. Le sol est en carreaux de ciment en damier couleurs blanche et terre cuite.
De retour à l'entrée, une porte conduit à l'ancienne salle dite "salle des audiences" dans laquelle le seigneur recevait ses vassaux. Ses murs sont couverts de boiseries dans un style néogothique. Sous plafond à caissons, ses baies illuminent un dallage à cabochons. Une petite porte dérobée ouvre sur un débarras parqueté dans l'épaisseur de la muraille.
Le premier étage
Le premier étage est composé d'un salon et d'un cabinet de toilette. Agrémentée d'une cheminée en pierre, la grande pièce présente un plafond à caissons en bois. Le sol parqueté est éclairé par de hautes fenêtres aux huisseries en bois. L'épaisseur du percement est couverte de boiseries.
Le deuxième étage
Au niveau supérieur, une salle de bains éclairé par deux baies a été aménagée. L'entourage de sa baignoire est couvert d'une mosaïque jaune.
Le troisième étage
Les troisième et quatrième étages sont chacun composés d'une unique pièce au parquet droit, largement illuminée, avec plafond à poutres apparentes soutenues par des consoles en bois. Les deux niveaux pourront éventuellement être divisés afin d'y créer plusieurs chambres à coucher. L'épaisseur des murs se réduisant, la pièce du dernier étage représente le plus vaste espace du donjon, encore agrandi par les quatre échauguettes.
La tourelle d'escalier dessert un dernier niveau non aménagé sous sa charpente conique qui dégage une vue à 360* sur le village et la campagne alentour.
Le sous-sol
Au niveau le plus bas, se trouvent deux caves voûtées, dont l'une, hors emprise du donjon, était sans doute le point de départ de souterrains aujourd'hui comblés.

Le pavillon

Édifié sur trois niveaux, il est coiffé d'un toit d'ardoise à la Mansart, percé de lucarnes bombées, qui couvre des façades en pierre meulière. Les différents étages sont marqués par des bandeaux en brique. Ses baies en arc surbaissé avec encadrements en pierre de taille sont protégées par des garde-corps animés de volutes en fer forgé. Les fenêtres sont à petits carreaux. Une aile de la bâtisse a son second niveau en brique, surmonté d'un garde-corps en zinc qui imite la pierre avec balustres en poire. Le pavillon est tourné vers le sud-ouest.


Le rez-de-chaussée
Passé la porte principale, le vestibule dallé de gris, blanc et terre de sienne, révèle un escalier tournant en bois massif sculpté à balustres carrés en gaine qui dessert les étages. Une petite pièce avec un point d'eau se situe à droite. Une porte permet d'accéder au salon dont les décors de sphinges dorés dans les frontons de portes et les corniches confèrent à la pièce un style Directoire. Sa cheminée en marbre noir ornée de motifs antiques dorés est surmontée d'un miroir en trumeau couronné d'un aigle. Un lustre et de hautes fenêtres illuminent un parquet droit. Une porte donne accès à la cuisine équipée. Une autre porte, aujourd'hui condamnée, menait à la chaufferie accessible aujourd'hui depuis une entrée extérieure.
Le premier étage
Accessible depuis l'escalier, il se compose d'un palier qui dessert une salle d'eau, des toilettes et deux chambres à coucher aux parquets droits. La seconde chambre, plus grande, avec cheminée en marbre blanc et piédroits en pilastres aux décors dorés, est agrémentée d'une garde-robe.
Le deuxième étage
Il se compose d'une grande chambre à coucher avec un espace cuisine, d'une salle d'eau équipée de toilettes, ainsi que de deux lumineuses chambres mansardées et parquetées.

Le jardin

D'une surface de 1 600 m² environ, il est agrémenté de nombreuses essences d'arbres et d'arbustes. Une allée de châtaigniers qui mène au donjon se découvre passé l'imposant portail d'entrée surmonté. Un second portail en fer forgé, situé à proximité de la maison bourgeoise, permet également d'accéder à la propriété. Le jardin aux allures de petit parc présente un aspect bucolique.

Ce que nous en pensons

Cinq cents ans d'Histoire et d'histoires à 40 min de Paris dans un cadre naturel privilégié. Dressé tel un phare, dernier vestige d'un ensemble castral et médiéval plus grand, le donjon a su admirablement résister aux assauts du temps.
Ayant fait l'objet d'une rénovation totale et soignée avec pour mots d'ordre lumière, espace et finesse, le site semble presque attendre son nouveau seigneur. Atout supplémentaire de la propriété : le pavillon à proximité pourra faire office de logement plus classique. Ici, les projets paraissent sans limite avec néanmoins pour exigence de se montrer à la hauteur du lieu.

Vente en exclusivité

950 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


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Référence 737657

Surface cadastrale 1619 m2
Surface du bâtiment principal 320 m2
Nombre de chambres 6

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Conseiller

Paul-Louis Beaumatin +33 1 42 84 80 85

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