Dans un village, sur le coteau le mieux exposé de la vallée, une petite route borde la propriété. Un peu à l’écart, en contrebas, le manoir, bâti sur les ruines d’un ancien château, dispose d'un emplacement privilégié tant par la nature environnante que par ses vues au lointain.
Au début de la Révolution, les tours castrales, jugées trop ostentatoires, furent démolies. Le manoir, construit peu après vers 1793 – date taillée dans le linteau d’une porte extérieure –, ne pouvait que faire montre de sobriété. Édifié en pierre blanche du Quercy et élevé de deux niveaux, il présente deux façades équilibrées, côté nord et côté sud. La toiture à longs pans est en tuile canal, avec génoise à deux rangs.
L’entrée principale se trouve au nord ; un escalier en pierre permet d’accéder à la porte double qui donne accès au rez-de-chaussée. De ce côté, la façade comporte plusieurs baies dont une fenêtre à meneaux, rare témoin de l’ancien château.
Côté sud, la façade est plus animée : au rez-de-chaussée, trois baies cintrées encadrent une porte d’entrée dont le linteau est surmonté d’un fronton triangulaire en fort relief. Le montant horizontal s’étend un peu et supporte à chaque extrémité une sphère posée sur un piédouche carré. L'étage compte huit baies, toutes cintrées à l’exception de celle qui surmonte l’entrée. Son encadrement rectangulaire est certainement issu des éléments médiévaux d’origine.
Adossée à la façade, côté ouest, une extension avec toiture à un pan a été ajoutée en rez-de-chaussée, récemment, qui abrite la cuisine, prolongée par une terrasse couverte.
L’une des tours carrées du château, partiellement remontée et élevée de trois niveaux, vient en léger retour à l’angle sud-ouest du corps principal, avec lequel elle communique. Son toit en pavillon est en tuile plate ancienne. Un grand appentis, à usage de garage double, la prolonge.
Enfin, le jardin, d’abord plat puis en légère pente, abrite une petite piscine couverte sur le côté de la maison.

Le manoir

Le rez-de-chaussée
L’entrée aujourd’hui la plus utilisée est une porte en bois à deux vantaux, au sud, qui ouvre sur un vestibule spectaculaire, éclairé de part et d’autre par deux œils-de-bœuf. Ce dernier constitue le palier d'un large escalier du 17e s. en pierre, demi-tournant, qui occupe une place centrale dans l'édifice. La rampe à balustres carrés sculptés et les marches en pierre sont particulièrement remarquables par leur robustesse et la qualité du matériau. Le sol est dallé de pierres anciennes ; des poutres et un arc en plein cintre, qui soutient l’escalier, ornent le plafond.
À droite, se trouvent deux pièces en enfilade : un salon et une bibliothèque – possible chambre à coucher –, aux sols en tomette rectangulaire ancienne, disposent chacun d’une haute cheminée au manteau de briques. Dans le salon, une niche en brique et pierre blanche jouxte la baie qui éclaire la pièce ; au-dessus de la porte qui mène au couloir de service, un décor de gypserie montre des putti en train de jouer. Dans la bibliothèque, une porte discrète mène à une salle de bains et à des toilettes tandis qu’une autre ouvre sur le jardin. Les murs, enduits de blanc, mettent en valeur les encadrements en pierre des portes et des fenêtres. Accessible depuis le salon, un passage permet d’accéder au palier de l’entrée nord ; là, une baie double éclaire un ancien évier en pierre.
À gauche du vestibule, un grand salon, avec son plafond à la française en chêne, son sol en tomette, sa cheminée monumentale en pierre et sa fenêtre à meneaux, témoigne du passé médiéval du lieu. Une lourde porte en bois s’ouvre sur une salle voûtée à usage de pièce de rangement. Quelques marches mènent à une cuisine, une pièce plus moderne, carrelée et équipée, bâtie face à un ancien four à pain qui a été conservé. Elle est éclairée par une baie et une fenêtre de toit, et débouche par une porte en bois sur la terrasse couverte qui surplombe le jardin.
Le premier étage
L’escalier, remarquable aussi par les murs en pierre qui le bordent et par le plafond tant-plein-que-vide qui le surmonte, permet d’accéder à l’étage du corps principal et de la tour. Le palier mène, à gauche, vers deux chambres à coucher qui se partagent une salle de bains. Chacune dispose d’une belle luminosité grâce à de larges baies orientées au sud. Les sols modernes, en parquets flottants ou à lames, s’effacent au profit des plafonds à la française et des cheminées, l’une de brique, l’autre de marbre avec décors de gypse à motifs floraux.
À droite du palier, un couloir avec de nombreux placards dessert une salle de douche et une vaste chambre au plafond à la française. Une porte s’ouvre sur la pièce de vie de la tour, un salon avec coin cuisine et sol en parquet flottant gris clair.
Le deuxième étage
Depuis la pièce de vie de la tour, un escalier en bois mène au troisième niveau, qui se développe uniquement dans ce corps de bâtiment, hérité de l'ancien château. Il est occupé par une pièce à usage de bureau aux murs en pierre apparente et par une salle de douche. Au deuxième étage comme au premier, les plafonds sont à la française. La tour peut être rendue totalement indépendante du reste de la maison grâce à une porte d’accès depuis le jardin.