La propriété est implantée le long d’un quai aménagé, où se succèdent des maisons de pêcheurs colorées et des demeures plus cossues – celles des capitaines et des notables. Dissimulant la Loire, un grand parc boisé fait face à l'ancienne maison d’armateur, édifiée en 1855, qui développe une surface d'environ 370 m² sur deux niveaux. Un jardinet précède le corps principal de la bâtisse, mitoyen sur deux côtés.
Le corps de bâtiment principal, de plan carré, est prolongé à l'arrière par deux ailes unifiées en un corps secondaire et par un jardin en lanière clos de hauts murs en pierre naturelle de près de 640 m² exposé plein sud. Construite sur un plan régulier en L, la maison est composée, côté rue, du corps principal de profondeur double et, côté jardin, du corps secondaire. Les deux ailes ont été reliées par le rez-de-chaussée en couvrant le couloir autrefois à l’air libre qui permettait de rejoindre le jardin depuis la rue. Une extension en béton sur un niveau a été ajoutée dans la cour à l'est dans la deuxième moitié du 20e s. pour abriter le coffre du Trésor public.
Exposée côté Loire au nord, la façade noble à quatre travées régulières, alignées horizontalement et verticalement, est encadrée de chaînages d'angle en pierre de taille. Les murs en granit et moellon sont enduits de mortier de chaux claire et un bandeau marque l'emplacement du plancher de l'étage. Au premier niveau, portes principale et secondaire alternent avec deux fenêtres à la française, protégées par des contrevents blancs. Au second niveau, des balconnets en fer forgé soutenus par des consoles en pierre témoignent d’une modénature à l’origine sans doute plus riche. L’ensemble est couvert par un comble non aménagé. Son toit à faibles pentes, en ardoise, est souligné d’un larmier. Côté jardin, l’aile ouest, plus ancienne et plus longue que l'autre extension, est coiffée d’un toit à double pente avec une couverture en tuile tandis que le toit plat de l’aile est, plus récente et plus basse, a permis l’installation d’une terrasse. Depuis le solarium qui y a été aménagé, la vue embrasse la longue lanière étagée que forme le jardin, sur plusieurs niveaux, jalonnée d’essences fruitières avec pour butoir une cabane en bois.
L'architecture à la fois authentique et contemporaine de l'édifice témoigne des différentes campagnes de construction et des remaniements liés à l'édification des quais, d’où une distribution et un agencement atypiques.

La maison

Le rez-de-chaussée
La porte d’entrée principale en bois peint, surmontée d'une imposte, ouvre sur un long couloir d’accueil qui dessert sur un côté un double bureau et atelier de près de 60 m², avec une porte d’accès indépendante côté rue. Un parquet à fines lames couvre le sol. Un mur avec enduit à pierre vue a été conservé et, contre un autre mur, un insert se fond dans une cheminée aux chambranles de pierre. Le vaste espace est prolongé par un patio couvert dit « jardin d’hiver », qui assure une transition avec les pièces de réception.
De l'autre côté du couloir d'accueil, un espace de stockage se poursuit par une buanderie et une salle de bains avec toilettes. Dans la continuité de ces pièces, un vestibule renferme un escalier aux marches de bois qui mène à l’étage. Les carreaux de ciment avec motif d'Hermine bretonne, l’alcôve et la porte de communication en bois traduisent l'ornementation caractéristique d’une maison bourgeoise de l’époque.
L’aile ouest est prolongée d'une pièce spacieuse qui fait office de bureau-bibliothèque. Passé une porte ancienne à trois battants aux parties hautes vitrées, s’ensuit un vaste espace de vie lumineux, de 88 m² environ, compartimenté en trois espaces : une cuisine entièrement ouverte sur une partie salle à manger et un salon, qui communique avec le jardin et la terrasse. Malgré la présence d'un plafond à la française à poutres blanchies, l’esthétique est ici plus contemporaine, avec des volumes dégagés dans un esprit loft, renforcé par un sol en béton ciré.
L'étage
Depuis la salle à manger, un escalier tournant en acier aboutit à une coursive métallique ajourée et mène à un bureau en mezzanine. Avec ses quatre baies et sa triple exposition, il bénéficie d’une luminosité constante et d'une vue sur le jardin. La partie située dans l’aile l’ouest regroupe ensuite deux chambres à coucher et une salle de bains desservies par un couloir. Les sols sont couverts de parquets en bois massif de châtaignier.
Le premier étage du bâtiment central qui donne sur la rue est occupé par un logement indépendant, composé d’une cuisine ouverte sur une salle de séjour, de deux chambres dont une, actuellement utilisée comme salle de yoga, ouvre sur l’espace terrasse de 25 m² environ, installé sur le toit plat de l’aile est. Également très lumineux avec vue sur les bords de Loire, le logement a conservé son authenticité et les codes décoratifs de la maison de ville du 19e s. : baies de grande hauteur, huisseries avec impostes, volets intérieurs et cheminée en marbre.
Les combles
Ils surmontent l'étage du bâtiment principal. Non aménagés et éclairés de fenêtres de toit, ils s'étendent sur 70 m² environ de surface supplémentaire.