Dans le prolongement méridional de la grande artère du village, la maison se trouve au bord d'une rue en légère pente, au pied du puy de Valège d'où provient le grès rouge caractéristique du bâti local, à seulement quelques pas de la campagne environnante à l'ouest.
La partie mitoyenne avec la maison voisine s'appuie au nord sur une tour ronde et à l'est sur un muret végétalisé qui clôt la cour intérieure. Fermant deux corps de bâtiment en retour d'équerre sur trois niveaux, la façade du logis exposée plein sud est surmontée d'une pente de toit vertigineuse, partie d'une toiture en ardoise à cinq pans avec égout retroussé, bordée de lauzes anciennes. Une lucarne demoiselle, qui marque le corps le plus élevé du bâtiment, rivalise avec une tour carrée qui s'encastre dans l'arrête du pignon oriental, en élançant vers le ciel son dôme de lauzes couronné d'un épi de faîtage.
Le haut mur qui sépare la rue de la cour est percé d'une baie à arc en plein cintre en pierre qui abrite un portail à deux grands vantaux de bois. La façade alignée sur la rue présente deux ouvertures, dont l'une est agrémentée d'un balcon avec garde-corps en fer forgé et porte-fenêtre ; l'élévation forme un angle avec la façade ouest du bâtiment au départ d'une impasse. Toutes les baies de la maison sont pleines de fenêtres à petits carreaux protégées par des contrevents en bois. Les combles aménagés ont été ajourés par cinq fenêtres de toit.
L'état général de l'habitation est bon ; sa réhabilitation partielle par ses futurs occupants pourra se limiter à des travaux de mise au goût du jour, notamment dans les sanitaires et la cuisine.

La maison

Une fois le portail franchi, la cour de 20 m² couverte d'un dallage de pierre fait face à un escalier aux marches de pierre.
Un auvent protège largement l'entrée principale de la maison au premier étage. Le palier décroche à droite vers la tour carrée qui accède à la cuisine ou vers la terrasse. Celle-ci est surélevée et coiffée d'une tonnelle richement végétalisée aux allures estivales faite de sobres montants de bois. Sous ladite terrasse, une grande ouverture à droite de la cour donne sur un cellier, dont le parement en pierre de granit tranche avec l'ocre du grès présent partout ailleurs. Sous l'escalier, reposant sur une robuste voussure, quelques marches descendent vers une grande cave voûtée qui accueille la chaufferie. Une porte-fenêtre à gauche de la cour dessert discrètement l'unique chambre à coucher rez-de-chaussée.

Le rez-de-chaussée
Une chambre à coucher indépendante avec poutres apparentes et salle de bains attenante bénéficie d'une luminosité bienvenue apportée par une fenêtre côté rue et par la porte-fenêtre côté cour. Elle pourrait servir de bureau ou de bibliothèque.

Le premier étage
Un appartement complet et de plain-pied compose le niveau qui surplombe la cour, avec une chambre à coucher et sa salle de bains aux sanitaires attenants, un salon, une salle à manger, une cuisine avec accès direct à la terrasse, surmontée d'une pergola. La géologie locale s'impose dans le décor de la volumineuse salle à manger et pièce de vie : dallage en granit, mur et cheminée monumentale en grès, plafond à la française contrastent avec les autres murs, blancs, qui apportent luminosité et touche de modernité à l'espace. Une petite arrière-cour accessible depuis cette salle par quelques marches de meunier pourrait être aménagée en un « jardin solitaire » ombragé, qui serait idéal pour l'été. Au milieu du mur ouest de ladite pièce, une double porte vitrée à petits carreaux ouvre sur le salon, placé sous le signe du bois avec son parquet, ses poutres en chêne et son mobilier assorti. Une grande fenêtre donne sur la ruelle adjacente, qui apporte une chaleureuse lumière à la pièce. Enfin, une chambre à coucher et sa salle de bains sont accessibles de l'extérieur par une porte indépendante et de l'intérieur via le salon. Complété par des toilettes, l'espace au sol recouvert de parquet droit est illuminé par une porte-fenêtre qui donne sur un balcon côte rue et par une fenêtre qui s'ouvre sur la cour.

Le deuxième étage
Accessibles par un escalier en colimaçon, deux chambres à coucher et un palier, aux sols recouverts de moquettes, ont été aménagés en tirant partie de la hauteur sous charpente et de l'angle de la pente du toit, créant ainsi des volumes et des surfaces aux formes inattendues.