Au cœur des Ségalas,
un manoir authentique et intemporel
Villefranche-de-Rouergue, AVEYRON midi-pyrenees 12200 FR

Situation

Anciennes terres à seigle délimitées au nord par la vallée de l’Aveyron, à l’ouest par la faille de Villefranche et au sud par la vallée du Viaur, le Ségala des serènes définit un paysage tout en rondeur, rythmé d’étangs et de ruisseaux. Bocage verdoyant dominé par les influences atlantiques, le pays des bastides recèle un patrimoine d’une grande diversité. Châteaux et forteresses y côtoient collégiales, monastère cartusien, moulins et fontaines.
La propriété est située à 50 min de Rodez, Figeac et Albi, et 20 min de Villefranche-de-Rouergue. L’accès ferroviaire s’effectue via les gares de Figeac et Villefranche-de-Rouergue. L’aéroport international de Toulouse est à 1h40. L’aéroport de Rodez propose des vols vers Paris, et, en saison, vers Bruxelles, Londres et Dublin.

Description

Orientée au sud, la propriété est nichée dans le lacet d’une petite route de campagne, au cœur d'un hameau construit autour d’une rivière et d’un moulin pluriséculaire. L’étroit terrain qui l'entoure est planté d’une épaisse haie de conifères bordée de quelques places de stationnement dans la courbure de la route. Dans l’angle sud-est, un portail en fer forgé porté par des piliers en acier corten permet d’accéder à la propriété. Passé l’entrée, le terrain, qui s’élargit devant la bâtisse, est couvert de galets. Dans un angle, une terrasse en bois délimitée par un enrochement abrite une piscine d'où la vue s'étend sur le paysage. Une souche d’arbre et une fontaine agrémentent l’ensemble. À l’ouest, le manoir, contigu à la propriété voisine, se prolonge d'un bâtiment de même volume. De l’autre côté de la route, la propriété se complète d'un terrain descendant en pente douce jusqu’à une rivière. Planté d’arbres fruitiers, il permet d’accéder à la retenue aménagée sur le cours d’eau et aux bancs de sable situés en aval.

Le manoir

Articulé autour d’un corps de logis rectangulaire auquel est adossée une tour carrée en saillie, son architecture est marquée par le matériau granitique qui compose le sous-sol. L’appareillage cyclopéen du rez-de-chaussée, témoin de la dureté de la roche, s’affine au fur et à mesure que le regard s’élève vers les toitures couvertes de lauzes de schiste. La demeure présente cinq entrées : la principale sur la façade sud, donnant sur l’escalier desservant les étages ; deux secondaires, elles aussi sur le corps de logis ; une autre ouvrant sur un bâtiment de service mitoyen, et une dernière au niveau de la tour.

Le corps de logis

Composé de deux étages dont un comble en partie aménagé, il est couvert d’un toit à deux pans sur deux niveaux de faitage et porte une fenêtre sur la croupe du pignon est.
Au sud, la façade est percée de deux baies carrées protégées d'une grille au rez-de-chaussée, trois fenêtres au premier étage, et, dans l'axe central, une fenêtre de toit. La porte d’entrée est encadrée de pilastres engagés dont le piédestal est surmonté d’un tore. À hauteur d’homme, une moulure en saillie marque la naissance d’un arc surbaissé. Il est surmonté d'un fronton à ressauts latéraux au cadre mouluré, dont la corniche porte aux extrémités des acrotères en forme de ciboire, et couronné d’une croix à la base triangulaire. La porte en bois est décorée de croisillons sur le panneau vertical et de rayons au niveau du tympan. Une allure monumentale se dégage de l'ensemble.
Au nord, le corps de logis s’élargit d'une travée transversale à un étage dont le toit en croupe présente un axe perpendiculaire. L’angle rentrant formé par les deux volumes est occupé par un petit bâtiment en appentis. À proximité, une remarquable porte rectangulaire à double battant, au décor soigné, fait pendant à celle de la façade. Ornée d'un encadrement mouluré, elle affiche, au niveau d'un fronton surbaissé, la date de 1723 et trois croix singulières à la base triangulaire. Aux extrémités des rampants, deux d’entre elles présentent des branches et un axe vertical en forme de triangle. Les portes en chêne, brutes, sont protégées par une porte vitrée aux huisseries métalliques noires, et sculptées de motifs à croisillons. Un oculus ovale surmonte l’entrée.


Le rez-de-chaussée
Le palier ouvre sur un escalier rampe-sur-rampe à deux volées séparées d'un repos, porté par un mur noyau recevant les voutes en berceau de la cage. À son extrémité, un pilastre engagé est couronné d’un chapiteau figurant un visage encadré d’oves et de volutes. De part et d’autre de l’entrée, deux portes à arc surbaissé, à l’encadrement en blocs de granit, se font face. Voutée en berceau, la pièce à vivre est habillée d’un enduit à pierre vue et de carreaux de terre cuite au sol. Elle est éclairée par deux baies aménagées dans de profondes embrasures, dont le volet intérieur est décoré de croisillons. Trois portes desservent la pièce : l'une ouvre sur l'extérieur, deux autres encadrent la cheminée incorporée. Au nord, deux marches et une croisée de voûte définissent l'espace de la travée transversale. Vouté en arêtes, il est couvert au sol d’une dalle de béton brut et éclairé par une fenêtre à arc surbaissé, un fenestrou et un oculus. Une tablette en pierre court le long des murs à hauteur d’appui. Située en partie sous terre, cette salle est tempérée toute l’année.
De l’autre côté du palier, le sol du bûcher est couvert de galets. Les murs, à l'appareillage irrégulier, sont enduits au niveau de la voute. Une baie située dans une profonde embrasure et, sur le mur opposé, un jour étroit dans un large ébrasement diffusent la lumière. En direction du premier étage, le repos est habillé d'une demi-colonne engagée sur l'extrémité du mur noyau. Elle repose sur un piédestal. Son chapiteau est mouluré.
Le premier étage
Le palier distribue deux portes rectangulaires à double battant qui se font face. La demeure a conservé de nombreuses huisseries d'origine. Le sablage des portes en chêne leur donne un aspect patiné.
La première porte ouvre sur une salle à manger aux murs en pierres apparentes et au plafond en bois blanc. Elle est couverte au sol d’anciennes meules, de pierre, et d'un plancher. Une cheminée adossée au mur d'entrée, au manteau couvert d’une tablette moulurée surmontée d’une large hotte, abrite une robuste cuisinière. Une table en chêne et deux bancs trônent dans la pièce. À proximité, un placard mural se dérobe derrière des portes en bois sculptées. Dans un angle, une porte et un escalier accèdent à la tour et, au nord, une large ouverture à arc surbaissé, une marche et un établi en bois marquent l'entrée dans la cuisine. Éclairée par une fenêtre, ses murs sont parcourus d'une tablette en pierre à hauteur d’appui et protègent, sous une baie aveugle, les restes d’un évier en pierre. Une porte ouvre sur une salle de douche : mansardée, elle est habillée de bois et de ramets des Vosges sur l'un des murs. Une cabine de douche nichée dans un angle et un lavabo posé sur un meuble achèvent l’ensemble.
De l’autre côté du palier, une pièce rénovée dans les années 1960 est crépie de blanc et recouverte de carreaux de terre cuite. Les solives et deux poutres se dessinent sur le plafond en bois blanc. Elles sont soutenues par quatre piliers. À proximité de l'entrée, une meule en pierre marque au sol l'emplacement d'une cheminée adossée équipée d’un insert. Deux grands placards habillent les murs, dont l’un reprend les motifs décoratifs présents dans la salle à manger.

Les combles
Au dernier étage, le mur noyau de l’escalier prend fin à hauteur d’appui. Le palier mansardé, éclairé par une fenêtre de lucarne carrée, distribue deux portes qui ouvrent chacune sur un comble à surcroit. À l'ouest, deux chambres en enfilades sont aménagées. Éclairées par une fenêtre de toit, leurs murs sont couverts d’un enduit à pierre vue. La charpente de la première est composée de voliges en bois clair, de la couleur du plancher, sur lesquels contrastent les arbalétriers. La seconde est couverte d'un plafond en bois porté par les entraits. Une cloison composée de trois panneaux, dans laquelle est aménagé un large passage, sépare les deux espaces. Elle est ajourée d’un demi-cercle dans sa partie centrale et d’un fenestrou sur un côté.
À l'est, le palier ouvre sur un grenier aménageable aux volumes conséquents, couvert d'une charpente traditionnelle. Adossé au mur d’entrée, un large conduit de cheminée monte le long du mur. En face, une enrayure fixée par des clous en bois surplombe une fenêtre de lucarne. À proximité, une échelle-de-perroquet accède au comble de la tour.

La tour

À l’extrémité est de la façade, elle se compose de deux étages percés d'une baie rectangulaire sur chaque face, ainsi que d’un comble. Son toit en pavillon, percé sur un côté d'une souche de cheminée, domine celui du corps de logis. Au second étage, un linteau porte la date de 1790. À l'intérieur, chaque niveau abrite une pièce.


Le rez-de-chaussée
L'entrée est surmontée d’un auvent couvert de lauzes de schiste soutenu par deux consoles représentant un lion arborant un écu. La porte en bois est sculptée de croisillons dans deux panneaux au cadre mouluré. L’intérieur, vouté en plein cintre, présente un appareillage irrégulier et un sol en galets. Il est éclairé par une fenêtre ouvrant sur le corps de logis.
Le premier étage
La pièce est habillée d'un plancher d’origine, patiné, posé en échelle, ainsi que d'un plafond en bois blanc. Dans un angle, la hotte d’une cheminée adossée se confond aux murs en pierre apparente.
Le deuxième étage
Semblable à celui de l'étage inférieur, l'espace est desservi depuis le corps de logis par un escalier droit équipé d'une rampe. Dans un angle, un pan coupé abrite un conduit de cheminée. Le son de l’eau qui coule entre discrètement par une fenêtre ouvrant sur la rivière.
Les combles
Sous le toit en pavillon, le comble, à aménager, est rythmé par les arbalétriers et couronné par une enrayure.

Ce que nous en pensons

La bâtisse, précisément datée, est parfaitement homogène. La grande qualité architecturale du décor et la présence d'une tour, privilège habituellement réservé à la noblesse, indiquent une certaine aisance financière du commanditaire, qui a également veillé à placer sa demeure sous protection des croix. Dans cet univers minéral de schiste, de granit et de matières brutes, les bois patinés ou sablés apportent douceur, chaleur et élégance. Le dépouillement des volumes contraste avec le raffinement des éléments de décor et engage à un voyage hors du temps. L'esprit du lieu est servi par une restauration soignée et discrète qui a su conserver l'équilibre entre extrême sobriété et sophistication du décor.

450 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


Voir le Barème d'Honoraires

Référence 850230

Surface cadastrale 1771 m2
Surface du bâtiment principal 289 m2
Nombre de chambres 5


Aucune procédure en cours menée sur le fondement des articles 29-1 A et 29-1 de la loi n°65-557 du 10 juillet 1965 et de l’article L.615-6 du CCH

Voir le Diagnostic de Performance Energétique

Direction Régionale

Caroline Caron de Panthou +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.

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