Dans le centre historique de Tarascon, enchâssées au sein d'un clos monastique du 17e s.,
une vaste demeure noble, sa cour-jardin arborée et sa terrasse avec vue à 360°
Tarascon, BOUCHES-DU-RHONE paca 13150 FR

Situation

Établie dans le nord-ouest des Bouches-du-Rhône, connue pour son riche patrimoine architectural hérité d’un passé historique à la fois religieux et royal, Tarascon est une petite cité provençale en pleine mutation sociologique. Bénéficiant du voisinage immédiat de son ainée rhodanienne Arles, elle partage avec elle le même goût pour les arts et passe sensiblement du statut de bourgade pittoresque recherchée par une société en quête d’anonymat à celui de carrefour culturel.
La commune compte deux collèges, dont un privé, un lycée, un hôpital, un marché hebdomadaire, des commerces et une gare qui la relie à toutes les villes environnantes. À 40 min des plages de Méditerranée, la cité est à 10 min de la gare d'Arles, à 15 min des gares TGV d'Avignon et de Nîmes, à 40 min de Marseille et de son aéroport international.

Description

Demeure noble d'environ 350 m², elle est constituée à la fois par l'hôtel de Clémens, d'époque Renaissance, et le logis de la mère prieure du couvent des Ursulines, un ordre qui l'occupa jusqu'à son expulsion en 1789. C'est au tournant du 17e s., suite à un héritage bénéficiant à la mère-prieure du couvent élevé dans son immédiat voisinage, que l'hôtel de Clémens lui fut annexé et désigné dès lors dans les textes sous le nom de "Maison de l’Abbesse". Elle est aujourd'hui partie intégrante de l'ancien couvent et l'un des dix-sept habitats conventuels remarquables de la ville répertoriés en 2010 par les monuments historiques. Longtemps restée en ruine et presque en totalité restaurée à la fin du 20e s., cette importante emprise patrimoniale a fait l'objet d'une opération de partage en plusieurs vastes habitations, qui a restitué l'esprit du clos monacal d'antan.La demeure est accessible par sa façade ouest, élevée de deux étages sous combles, dominée par une tour carrée aujourd'hui coiffée d’une terrasse. La façade sud a conservé nombre d'éléments de la Renaissance dont des pilastres (à restaurer en totalité). La pierre calcaire de Fontvieille crée l'unité entre les deux façades. Une cour-jardin, arborée et fermée, aménagée au 20e s. et gagnée sur l'ancien cloître, constitue l'entrée principale de l'habitation. Dans sa partie orientale, le logis dispose d'une entrée de service, d'une entrée de garage et d'un escalier de service indépendant pris dans une tour carrée ajoutée à la fin du 18e s., qui relie directement la rue aux étages supérieurs, actuellement à usage de bureaux.L'un des deux accès à l'intégralité de cet ensemble conventuel, désormais enclos dans une petite place récemment caladée, s'ouvre côté sud sur une ruelle piétonne qui longe la façade sud de l'hôtel de Clémens ; l'autre accès, monumental et voûté, gagné sur une travée de l'ancienne église conventuelle, est fermé au nord par une grille.

La demeure


À l'extérieur, la disparité des styles de façade de cette maison d'angle, très ornée à l'orient et très austère au levant comme au couchant, se résout dans le matériau de construction partout employé : la pierre de Fontvieille.
À l'intérieur, les trois salles voûtées, l'une en tunnel et les deux autres en voûtes d'ogive quadripartites – dont l'une fut l'oratoire de la prieure, avec clés gravées de croix latines et consoles sculptées de visages et d'acanthes – apparaissent comme de fastueux témoignages de ce que fut l'hôtel de Clémens. L'escalier en vis à noyau central plein et à configuration anti-horaire, d'une ampleur tout à fait inusitée, atteste aussi la grandeur de la famille. Enfin, une maxime peinte au 18e s. à l'entrée de la chambre de la prieure rappelle la règle d'or du lieu : SILENCE.
Le rez-de-jardin
L'accès s'opère à l'ouest par la cour-jardin qu'une petite porte (équipée d'une caméra) sépare de la chaussée. Dans le prolongement de cet accès, une autre ouverture (avec alarme) commande l'intérieur de la maison par un vestibule aux dimensions modestes, qui contrastent avec les proportions palatiales de l'escalier en vis, dont il abrite le majestueux départ. Sous l'escalier, à peine dissimulée, se tient une cave courte mais aimable à l'accueil de quelques bouteilles. À droite de la montée, se trouvent deux salles voûtées : l'une, en tunnel, qui fut autrefois l'entrée dite "de vanité" et ouvre à l'ouest sur la cour-jardin, fait aujourd'hui usage de petit bureau ; l'autre, en croisée d'ogives, qui ouvre au sud et sert de salle de réception-séjour, était autrefois utilisée pour la catéchisation des indigentes.
À l'arrière de l'escalier en vis, un corridor dessert, à droite, une salle d'eau-toilettes et un garage, à gauche une troisième salle voûtée en ogive aux consoles ornées, vestiges de l'oratoire de l'abbesse, aujourd'hui employée comme salle à manger-jardin d’hiver, ouvrant largement au couchant sur la cour-jardin. Au fond, à l'est, enfin, une cuisine avec son cantou est équipée de façon contemporaine.
Partout, les sols sont couverts de dalles en pierres anciennes des carrières de Fontvieille ou de pare-feuilles anciens et les murs chaulés de blanc.


Le premier étage
L'escalier en vis, dont plusieurs marches usées par les siècles demandent une restauration, débouche sur un platelage de petites dimensions qui dessert, suivant un décalage infime de degrés, quatre pièces. Elles présentent pour trois d'entre elles une cheminée, et chacune un sol revêtu de carreaux de terre cuite, des murs chaulés de blanc dont la rigueur monacale est rehaussée par un plafond tant-plein-que-vide, dit "à la française", en chêne massif.
La première pièce et la plus spectaculaire est la grande bibliothèque, avec une hauteur sous plafond dépassant les 5 m. Une cheminée monumentale à trumeau peint lui fut ajoutée au 18e s. Elle ouvre à la fois à l'ouest par une haute fenêtre à petits carreaux vitrés d'époque 18e s., protégée par des contrevents dans le style arlésien et, au sud, par une grande baie à meneau d'époque Renaissance aujourd'hui obturée.
Les trois chambres, reliées par un corridor commun à une même salle de bain, sont de dimensions à peu près similaires, l'une, celle de la prieure, ouvrant au couchant et les deux autres au levant.

Le second étage
Le dernier niveau, desservi, côté ouest, par l'escalier en vis un peu avant sa butée, est celui qui compte le plus grand nombre de pièces. Il a été réaménagé à la fin du 20e s. pour abriter, outre les trois chambres qui le composaient déjà, une salle de bains et deux salles d'eau ainsi qu'un vaste espace de travail, atelier-bureau indépendant.
Cet espace de travail est directement accessible depuis le niveau de la rue par un escalier extérieur de service, pris dans une tour carrée, située à l'est. Cela permet à leurs usagers de se rendre dans les bureaux sans avoir à passer par la partie privée de la maison.

La terrasse panoramique


Point haut de la cité médiévale dont elle domine toutes les toitures, elle est équipée d'un paratonnerre qui assure la protection de l'ensemble de la maison. Elle offre un panorama à 360° sur le mont Ventoux, les Alpilles, le Luberon, le château de Tarascon et la cathédrale Sainte-Marthe, qu'une croix latine désigne au couchant.
Quatre à six personnes peuvent y dîner autour d'une table. Il est aussi possible d'y installer un télescope pour observer l'Univers à partir de la bonne ville du roi René.

La cour-jardin


Adossée à la façade ouest de la maison, dont elle couvre toute la longueur, elle est organisée autour d'un olivier, qui veille dès l'entrée et la sépare en deux. Au nord, sous une longue treille densément fournie de glycine et de jasmin, se dessine un espace ombragé où il fait bon dîner les soirs d'été, dans le prolongement de la salle à manger s'ouvrant sur le rez-de-jardin.
Au sud, se trouve un petit havre de repos, que deux fontaines anciennes murales rafraîchissent en permanence, aidées par des plantes de toutes sortes d'essences locales, en pots ou en pleine terre, qui distraient les cinq sens.
Enfin, côté sécurité, barreaudage, vertevelles, alarme et caméra assurent une protection ad hoc des lieux.

Ce que nous en pensons

Des amateurs de patrimoine ont veillé à la résurrection du noble lieu qui menaçait ruine. Nul doute, donc, que les soins apportés pour en préserver la beauté, l'harmonie et la paisibilité le destinent à de nouveaux amoureux de vieilles pierres et de hauts plafonds.
L'accueillante maison de famille, avec son jardin de ville pensé comme lieu de repos et de sociabilité, sa terrasse, véritable thébaïde perchée à hauteur de Provence camarguaise, et son espace de travail, aménageable en loft indépendant, l'a largement prouvé : elle sait se prêter à toutes les affectations, avec pour qualités principales son calme et sa beauté.
Des travaux mineurs sont à prévoir pour redonner son éclat à une restauration de grande qualité après ses quelque trente années de loyaux services.

Vente en exclusivité

1 060 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


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Référence 777478

Surface cadastrale 353 m2
Surface du bâtiment principal 338 m2
Nombre de chambres 6
Surface des dépendances 15 m2

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Les informations sur les risques auxquels ce bien est exposé sont disponibles sur le site Géorisques : www.georisques.gouv.fr

Conseiller
Avignon et Alpilles

Francis Rousseau +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.

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