La propriété, à l’orée d’un massif forestier, se compose aujourd’hui d’une demeure de maître érigée en 1926, d’une maison d’employés et d’importants bâtiments agricoles édifiés autour d’une vaste cour close, caractéristique des grandes exploitations rurales d’Île-de-France. Les champs et les bois s’étendent à perte de vue dans l’entourage de la ferme, dans un décor paisible et ouvert. Ses maçonneries de pierre et ses toitures en tuiles plates traduisent la solidité et la simplicité des bâtiments agricoles qui représentent la majeure partie des constructions. Étables, granges, remises et dépendances diverses couvrent près de deux mille mètres carrés au sol. L’homogénéité des matériaux et la rigueur des lignes préservent l’unité du site, en dépit des reconstructions intervenues au début du 20e s. Plus loin, un bâtiment supplémentaire, isolé en lisière de terrain, témoigne de l’ampleur d’origine de l’exploitation. L’ensemble conserve une belle cohérence, tant dans ses proportions que dans le choix des matériaux.

La maison principale

La demeure de maître se dresse à l’entrée de la cour, légèrement à l’écart des autres bâtiments. Édifiée en pierre meulière soulignée de brique rouge, elle se distingue par la régularité de sa façade et l'harmonieuse simplicité de son architecture. Ses hautes ouvertures, agrémentées de persiennes, s’alignent sur trois niveaux sous un toit à deux pans, percé de lucarnes. Un perron central, encadré de murs bas, marque l’accès principal.
Le rez-de-chaussée
Avec près de 250 m² habitables, la maison principale s’organise de manière fluide et équilibrée. Le vestibule, dont le sol est couvert de carreaux de ciment, distribue les pièces de réception. À gauche se trouve une cuisine fonctionnelle qui ouvre sur la cour par une porte vitrée donnant sur un perron de pierre. Elle est adjacente à un petit dégagement menant aux toilettes et à l’escalier qui conduit vers l’étage. À la droite de l’entrée, une salle à manger et un premier salon communiquent par de grandes portes vitrées. Les parquets en chêne, les murs clairs et les hautes fenêtres, orientées sur l’entrée de la grande cour, dispensent une atmosphère chaleureuse. Dans le salon, une remarquable cheminée en bois sculpté de style troubadour évoque les maisons de maître du 19e s. Dans l’axe du hall, un second salon plus spacieux dispose d’une vue dégagée sur la plaine. Il profite d’une abondante luminosité grâce à ses deux grandes baies. Les boiseries, la cheminée en marbre et le mobilier d’époque soulignent le caractère soigné de la pièce de réception.

Le premier étage
Le palier spacieux, éclairé par la lumière de la cage d’escalier, en provenance de la fenêtre basse du niveau intermédiaire, distribue les pièces de nuit. Il abrite plusieurs espaces de rangement discrets. Le parquet ajoute une touche d’harmonie à l’ensemble. À gauche, une première chambre donne sur les champs, suivie d’une seconde plus vaste avec deux grandes fenêtres. Cette dernière donne accès à la fois à une salle de bains et à une pièce polyvalente qui peut servir de bureau ou de garde-robe. De l’autre côté, deux chambres, l'une orientée au sud-ouest et l'autre au nord, profitent d’une belle luminosité. Chacune compte deux ouvertures, et une salle de bains qu'elles partagent.

Le second étage
Il réunit trois chambres mansardées, une salle d’eau et deux espaces de grenier qui apportent un volume de rangement appréciable. Les ouvertures ménagées dans les pignons laissent entrer la lumière, tandis que la charpente, visible par endroits, rappelle la structure d'origine de la maison.

Les caves
Le sous-sol, accessible depuis la cuisine par un escalier intérieur, s’étend sous toute la maison. Les murs en pierre et la fraîcheur naturelle des lieux en font un espace parfaitement adapté aux usages domestiques. Il comprend un local abritant les cuves de fioul, une pièce sèche pour l’entreposage, une buanderie et une cave à vin. Une porte s’ouvre directement sur la cour, ce qui permet des déplacements aisés et une ventilation efficace du niveau.

La petite maison

Aménagée dans l’un des anciens bâtiments agricoles, une seconde habitation d’environ 120 m² fait face à un jardin, avec en arrière-plan la campagne à perte de vue. Son implantation, légèrement en retrait de la cour, lui confère à la fois proximité et indépendance. Édifiée en pierre, avec ses baies aux encadrements en brique et ses contrevents en bois, elle s’ouvre sur une terrasse en pierres plates orientée à l'ouest, qui bénéficie du soleil couchant. L’intérieur, aujourd’hui à rénover, comprend cinq pièces, dont trois chambres. Les volumes, simples et fonctionnels, ont un cachet certain, notamment apporté par une porte vitrée d’époque qui sépare deux des espaces de réception. Elle pourrait aisément retrouver un usage d’habitation, d’accueil ou de gîte, tout en profitant du cadre paisible de la propriété.

Les batiments agricoles

D’une surface de 1 600 m² environ, la propriété forme un ensemble bâti cohérent et structuré autour d’une cour close sur trois côtés où les bâtiments agricoles se répartissent de façon ordonnée, dans une continuité architecturale marquée par la pierre et la tuile. Si tout a été reconstruit dans les années 1920, à la suite des destructions de la Première Guerre mondiale, il demeure cependant l’esprit et les volumes d’origine avec les anciennes granges, bouveries, ateliers, étables, poulaillers, garages, entre autre. L’une des granges abrite encore quelques éléments médiévaux –vestiges d’une ancienne chapelle – la ferme ayant appartenu à une abbaye jusqu'à la Révolution française.

Le terrain

Les prairies et champs attenants, d’une superficie d’environ 8 ha, s’étendent jusqu’aux lisières boisées, prolongeant la ferme d’un paysage paisible et dégagé. Par son organisation, ses volumes et son histoire, le domaine exprime à la fois la vocation agricole du lieu et la solidité de son ancrage dans la campagne du Valois.