Situation
À 1 h 15 de l'aéroport de Toulouse et à 25 min d'Albi, la cité médiévale compte parmi les plus hauts lieux du patrimoine européen. Bastide construite en 1222 par le comte Raymond VII de Toulouse, haut lieu du catharisme, elle a su adapter ses rues tortueuses et ses maisons séculaires à un relief escarpé qui domine la paisible vallée du Cérou. Quoique modeste par le nombre de ses habitants - elle en comptait 822 en 2019 -, elle constitue un site touristique fréquenté, ainsi qu’une étape du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
La commune possède également un patrimoine naturel remarquable, composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Son territoire géologique, le Ségala, étendu sur les départements du Tarn et de l'Aveyron, est constitué de longs plateaux schisteux, morcelés par d'étroites vallées.
Description
La demeure seigneuriale
La demeure est bâtie sur trois niveaux articulés autour d’une cour intérieure, avec pierres apparentes à vue, sol en pisé, deux coursives à colombages, fenêtres à doubles ou triples meneaux, et vitraux sertis au plomb.
Le rez-de-chaussée
La première porte d'entrée ouvre sur une grande pièce de réception chaulée à l'ancienne, sous ses voûtes en pierre. Une salle de réunion, une réserve et une buanderie jouxtent la pièce de séjour. Une porte massive dévoile une perspective sur la cour médiévale, joyau d'époque, et sur les deux coursives à colombages. Le patio donne un accès direct à une première suite. Une deuxième entrée, enfin, dessert un bureau, flanquée d'un escalier en bois qui mène aux parties privées de l’étage.
Le premier étage
Au fond de la cour médiévale, un imposant escalier en vis, marqué par les siècles, conduit au second niveau. De là, apparaissent deux coursives à colombage, parées de couleurs ocres, avec murs en brique et balustres en bois restaurés magistralement par les Compagnons du devoir. Les fenêtres à meneaux avec des vitraux sertis au plomb affirment le caractère médiéval de l'édifice. La première coursive comprend la chambre dite « Gouverneur », aux murs de pierre ; un jeu d'échecs est incrusté dans la pierre, séparant la chambre à coucher de la salle d'eau. Au bout de la coursive, se découvre un grand salon, orné d'une cheminée monumentale et de murs en pierre ; le plafond est haut, les solives sont massives. À l'extrémité, une baie vitrée ouvre sur une grande terrasse avec vue imprenable sur les vallons alentour. La cuisine, avec un mur à colombages, donne également sur la terrasse, créant un espace de vie étendu jusqu’au grand salon. Un palier dessert enfin un bureau/bibliothèque, agrémenté d'une cheminée avec insert.
Le deuxième étage
L'escalier en vis se prolonge vers la deuxième coursive qui dessert cinq chambres à coucher au dernier niveau ; elle dispose d'une vue remarquable sur la cour intérieure et sur la triple fenêtre à meneaux du grand salon. La première chambre se distingue par sa surface, son confort et son autonomie, avec cheminées, parquet ancien, salon, salle d'eau, toilettes, trois fenêtres ouvrant sur la vallée, climatisation, porte d'accès à la coursive, escalier intérieur de desserte vers le premier étage et accès au grenier. Une deuxième chambre, vaste, baptisée « Seigneur », dispose de trois fenêtres avec vitraux sertis au plomb, murs en pierre et vue sur la cité haute. La troisième, « Chevalier », est dotée de deux fenêtres de même nature.
Enfin, tout en haut de l'escalier en vis, directement accessibles sans avoir à emprunter la coursive, figurent les deux dernières chambres à coucher. La première, « Chancelier », est climatisée, avec poutres apparentes, murs en pierre, fenêtre à double meneau, coin salon, salle de bain. La seconde, « Sénéchal », exposée plein sud et gratifiée d'une vue imprenable sur la vallée, bénéficie également d'une climatisation.
Le jardin
Un merveilleux espace arboré et plan de 400 m² environ, avec vue imprenable sur la vallée qu'il surplombe, complète l'habitation – agrément très rare dans ce village médiéval où la plupart des habitations ne possèdent que des cours intérieures. Accolé à l'enceinte médiévale classée, orienté plein sud, il est à ce jour accessible par un chemin qui fait face à la maison mais pourrait lui être directement relié par la création d'une ouverture dans le mur d'enceinte.
Le jardin, piscinable, jouit de l'ombrage et de la végétation d'un noyer, d'un cerisier, d'un pommier, de bambous, et de divers autres arbustes qui l'agrémentent au fil des saisons.
Ce que nous en pensons
Idéalement située et actuellement appréciée comme maison d'hôtes, la demeure, mystérieuse et chaleureuse à la fois, recèle un patrimoine authentique parfaitement conservé ou restauré. S'y donnent à voir les traditions artisanales qui se sont largement perpétuées grâce à celle du compagnonnage. Et s'y laisse contempler un paysage aussi vaste qu’enchanteur, depuis une terrasse et un jardin rendant le bien exceptionnel dans un village qui ne l'est pas moins.
Le visiteur d'aujourd'hui y ressent comme une abolition du temps, l'ancien paraissant soudain très proche du contemporain ; et l'occupant y projette naturellement une vie aisée, dans le cadre régénéré d'une époque pourtant révolue de longue date. Un témoignage architectural et artisanal hors du temps, aussi singulier qu'universel.
Référence 892453
Surface cadastrale | 689 m2 |
Surface du bâtiment principal | 662 m2 |
Nombre de chambres | 10 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.