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Au bout du chemin de terre qui grimpe jusqu’à elle, l’ancienne bergerie se laisse découvrir au milieu des bois d’yeuses dans un concert de cigales. Aux pierres sèches de son bâti d’origine, témoignage émouvant de ses racines pastorales, est venue s’ajouter une interprétation contemporaine formant une belle symphonie de couleurs, de volumes et de matières. Les heureux voyageurs se trouveront ici plongés dans une Provence intacte, préservée des flux touristiques par la montagne de Lure qui jalousement garde son soleil, ses effluves de maquis et sa douceur de vivre.
Après une vingtaine d'années passées à l’étranger, nous avons décidé de revenir en France. Fin 2011, nous avons commencé à visiter des propriétés dans le Luberon autour d’Apt et de Forcalquier, pour appréhender le marché et dans la perspective d'exercer une activité d’accueil. Nous y avions déjà une petite maison. C’est un endroit préservé, même en été, un endroit où la montagne rencontre la campagne faisant naître des paysages incroyables. Nous avons découvert le jas à la nuit tombée après une journée harassante passée à visiter des maisons. À notre arrivée, le jas se devinait à peine. Une fois à l’intérieur, nous avons eu un coup de foudre. La bergerie tricentenaire avait été complètement rénovée quelques années auparavant dans un esprit très contemporain : grands volumes lumineux où béton et verre se mêlent aux poutres et aux pierres. Nous avons su tout de suite que notre collection de mobilier contemporain y trouverait sa place et que cet endroit nous attendait. Nous sommes revenus à quatre reprises pour voir la maison à différentes heures du jour et à chaque fois notre première impression a été confirmée. Nous avons bouleversé tous nos plans et nous avons fait une offre qui a été acceptée.
Le jas est une construction typique de l’architecture paysanne de la montagne de Lure. Il s’agit d’une bergerie indépendante comme on en trouve dans cette région des pré-Alpes où l’activité pastorale était si importante que la ferme a fini par n’être qu’une bergerie dont le volume était calculé en fonction de nombre de bêtes à y loger. Le Jas du Bœuf, dont la construction remonte au début du 18e siècle, est une imposante bergerie-tunnel : le bâtiment central est un rectangle de plus de dix mètres de large sur vingt mètres de long, composé de deux murs parallèles fermés à leurs extrémités par des murs pignons. Au centre du volume ainsi créé à intervalle régulier, des colonnes de pierre supportent tout un entrecroisement de poutres de chêne qui permettait de dégager sous la toiture un espace pour le fourrage. Le bâtiment s’ouvre au sud sur une cour fermée et au fil du temps, des ajouts ont été construits le long de la façade est : un logement pour le berger surélevé par la suite d’un pigeonnier et une étable. Après être resté à l'abandon près d'un demi-siècle, le jas a fait l’objet d’une première restauration dans les années 1980 puis d’une seconde au début des années 2000 qui lui a donné son aspect actuel avec le percement de grandes ouvertures, la pose de résine au sol et la création d’une piscine à débordement agrémentée de deux pavillons en verre et bois. Aujourd’hui le jas est un mélange harmonieux d’architecture paysanne traditionnelle et d’élégance contemporaine.
En 1690, Michel Gaubert dit « Bœuf » fait l'acquisition de terres à Cruis. Quelques années plus tard, en 1718, il fait l’objet d’une procédure judiciaire pour y avoir utilisé, lors d'une construction, trois chênes, coupés à Augès, la paroisse voisine. S'il a de bon droit coupé les chênes à Augès, où il possède également un bien, il ne pouvait les utiliser que dans le ressort même de la paroisse et certainement pas à Cruis. Le jas est resté aux mains des descendants de Michel Gaubert jusque dans les années 1980 mais était tombé en désuétude depuis 1905. Il est en piteux état – un arbre pousse même à l’intérieur –, lorsque qu'un couple l’acquiert en vue de créer un lieu de méditation et entreprend les travaux qui le sauve de la ruine. Sans eau courante, il passe les premiers mois à chercher la source dont on lui a parlé et heureusement, à la différence de ce qui se passe dans le diptyque de Pagnol, finit par la trouver enfouie au milieu d’un énorme roncier. Au tournant des années 2000, le jas est enfin racheté par le photographe Luc Béziat qui lui donne sa physionomie actuelle en perçant de grandes ouvertures, en coulant des sols en résine et en creusant une piscine à débordement entouré de deux cabanes contemporaines. La propriété devient maison d’hôtes et lieu de shooting.
Une immersion dans la nature. La maison est entourée d’hectares de garrigue et de bois. Située à 800 mètres d’altitude, sur le versant sud de la montagne de Lure, elle est un véritable havre de paix. Avec seulement quatre chambres et une capacité d'accueil de huit personnes au maximum, tout est fait pour préserver la tranquillité de chacun. La vue embrasse un panorama incroyable : les Alpes à l’est, le Luberon à l'ouest et en face, au sud, la montagne Sainte-Victoire. La piscine à débordement est chauffée et traitée par UV. Idéalement située, la maison permet de partir à la découverte des gorges du Verdon à quarante-cinq minutes et des villages perchés du Luberon.
Trois restaurants coup de cœur ! L'Esperluette à Forcalquier, un bar à vin qui propose une très bonne cuisine du marché, Cocotte à Pierrerue, un bistrot de pays pour sa cuisine dépaysante, et la Table de Panturle à Banon qui propose une cuisine sophistiquée servie dans une jolie petite cour où l'on mange autour d'un olivier. Un lieu magnifique à découvrir : le Château La Coste, au Puy-Sainte-Réparade – à une heure en voiture – où art, architecture et œnologie se retrouvent. Plus proche, le plateau de Ganagobie avec son abbaye aux riches mosaïques romanes. Forcalquier avec ses ruelles étroites, le prieuré de Salagon et son jardin extraordinaire et une cave et une crémerie épatante, l'Abondance. À Moustiers-Sainte-Marie, , Jérôme Galvin, céramiste remarquable réinvente les décors sur faïence.
95 € - 145 € la nuit
Les quatre chambres possèdent leur propre salle de bains et sont complètement indépendantes avec un accès direct par l'extérieur. Deux sont situées dans la bergerie du 18e siècle et disposent chacune d’une terrasse privée. Les deux autres occupent des cabanes contemporaines posées au bord de la piscine à débordement. Une cuisine d'été est à disposition des hôtes pour la préparation des repas.
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