Une route départementale peu fréquentée traverse champs et bosquets et conduit vers un portail en fer forgé, soutenu par des piliers de briques surmontés de sculptures. La maison du gardien, l'ancien chenil et le pigeonnier sont situés à l'entrée du parc. Une allée bordée d'arbres de haut jet conduit au château. Il est entouré d'espaces gravillonnés puis de vastes espaces enherbés qui le séparent, sur un côté à proximité, de trois dépendances puis, à l'avant et un peu plus loin, des écuries. À l'arrière, le verger, le pavillon d'octroi et la roseraie avec les deux piscines sont situés au delà des pelouses. Les futaies sont en périphérie.

Le château

Construit au tout début du 17ème siècle il est de style Louis XIII. Le corps de logis est flanqué de deux tours carrées sur la façade principale, scandée par cinq travées. Au centre, la porte d'entrée est surmontée d'une porte-fenêtre protégée par un balcon et sa rampe en fer forgé ouvragé, puis une imposante horloge et un campanile. Au 19ème siècle, deux pavillons ont été ajoutés sur le même alignement ainsi que trois tours octogonales en demi-hors-oeuvre sur la façade arrière. Les murs en briques reposent sur un soubassement de pierre de taille. Des motifs géométriques de briques plus sombres se devinent sur les murs les plus anciens. Ils sont surmontés de toitures à quatre pans d'ardoise. Les trois tours de la façade arrière sont protégées par des toits à croupe à pans coupés. Les lucarnes sont capucines et leur baie légèrement cintrée. Les encadrements des ouvertures, des cordons et des chaînes d'angle en besace sont en pierre de taille. Les façades et les toitures du corps de logis principal sont inscrites au titre des Monuments Historiques.

Le rez-de-chaussée
Dans la travée centrale, une volée de marches conduit à la double porte d'entrée vitrée de petits carreaux. Elle ouvre sur un hall traversant avec, à l'opposé, l'escalier en bois partiellement logé dans une tour octogonale de la façade arrière. Elle est éclairée à chaque niveau par une haute baie rectangulaire ; une porte ouvre sur l'extérieur. Le sol, fait d'un parquet de lames droites et de béton ciré, la brique rouge des murs et les grands pans recouverts de chaux, donnent résolument le ton d'une décoration raffinée et très contemporaine. De hautes portes à double battant ouvrent d'un côté sur la salle à manger, un vestiaire et des toilettes, puis une très vaste cuisine. De l'autre sur le grand salon et, en enfilade, sur un boudoir, une bibliothèque et une pièce à usage de petit salon. Boudoir et petit salon sont également accessibles par le second escalier ; une porte ouvre du côté de la façade arrière. Un troisième escalier, depuis un dégagement de la cuisine, dessert les deux niveaux de la partie encore à restaurer du château.
Tous les éléments de décoration ont été conservés : parquets à bâtons-rompus ou à points-de-Hongrie et boiseries du grand salon inscrites aux Monuments Historiques. Les lambris de hauteur peints ou naturels, les plafonds à caisson ou avec poutres. Les cheminées, en marbre ou en pierre, ornent chacune des pièces tout comme les volets intérieurs présents à chaque fenêtre.
Seule la cuisine a été entièrement repensée. Elle occupe à elle seule la surface d'un pavillon. Sa décoration contemporaine est mise en valeur par la lumière apportée par les nombreuses et hautes baies. Le sol est de béton ciré, les murs peints d'une couleur moderne. L'immense îlot central est en inox, les éléments de cuisine sont parfaitement intégrés. La cheminée avec linteau et piedroits en pierre de taille, cœur et hotte en briques, à été conservée.
Le premier étage
L'escalier aboutit à une mezzanine protégée par une rampe en fer forgé ouvragé qui surplombe le vaste hall d'entrée. Une porte ouvre, d'un côté, vers la partie non encore aménagée du château. À l'opposé, un couloir, largement éclairé par des hautes baies de la façade principale, distribue une chambre puis deux chambres en enfilade, avec chacune leur salle d'eau et toilettes. Le couloir conduit au palier desservi par le deuxième escalier qui marque la limite entre corps de logis principal et pavillon. Une salle de bains avec douche et toilettes communique avec deux chambres en enfilade. Un dégagement permet d'accéder à une vaste chambre et sa salle de bains, douche et toilettes, en cours de restauration. À ce niveau, les sols sont majoritairement faits d'un parquet à bâtons-rompus ou de lames droites. Dans les pièces, les cheminées, toutes en état de fonctionner, sont soit en marbre, soit en pierre, surmontées d'un miroir, parfois avec un trumeau. Les murs sont couverts de lambris de soubassement, et de hauteur dans la plus grande des chambres. Les plafonds à voussure sont ornés de corniches.
Le deuxième étage
L'escalier aboutit à un palier qui dessert d'un côté le second niveau de la partie à restaurer du château. En face, une porte conduit aux combles (du corps de logis principal) où sont logés notamment la machinerie de l'horloge et l'accès au campanile. De l'autre côté, un couloir mène à deux chambres en enfilade avec salle d'eau et toilettes et une lingerie. Le couloir conduit à un vaste palier desservi par le second escalier. L'espace est généreux et éclairé par un puits de lumière. Il dessert une grande chambre avec nurserie et salle d'eau avec toilettes, une buanderie, une cinquième chambre avec salle de bains et toilettes et des toilettes indépendantes. Un escalier dissimulé derrière une porte monte vers les combles aménageables du pavillon.

Les autres dépendances

Le pigeonnier
Inscrit au titre des Monuments Historiques, il date de 1781. De forme circulaire, son toit d'ardoise est en poivrière. Sur un soubassement de pierre de taille, les murs sont une alternance de bandes de briques et de moellons de silex clair. A mi-hauteur, un cordon de pierre de taille est en légère saillie.
La chapelle
A l'arrière du château, un pavillon d'octroi a été transformé en chapelle. Il est construit majoritairement en pierre de taille, à quelques emplacements des briques et des moellons de silex. Les encadrements des baies sont en briques, le toit est d'ardoise.
Le bâtiment de dépendances
Ils sont tous construits sur le même modèle : briques, pierre de taille et toiture d'ardoise. Les autres bâtiments sont constitués d'un chenil (d'un surface d'environ 30 m²), une cidrerie, un bâtiment à usage d'ateliers et de stockage, de garage et de séchoir. Par ailleurs, une maison est à rénover entièrement. D'une surface d'environ 114 m², elle est construite pour partie en briques et colombages et pour partie en briques et moellons de grès. Le toit est d'ardoise. Elle est entourée d'une haute haie de charme et est accessible de la rue par un grand portail en fer.