En Picardie, à 2 heures de Paris,
une monumentale église Art déco inscrite Monument Historique
Saint-Quentin, AISNE picardie 02100 FR

Situation

En périphérie d’une grande ville picarde, l'église est au cœur d’un quartier en pleine évolution. Cette situation urbaine, si elle est pratique pour sa proximité avec les commerces et les services publics, n’empêche pas l’église de bénéficier du calme des alentours. La localisation est très centrale par rapport aux capitales européennes. En voiture, Paris et Bruxelles sont à 2h, Londres à 4h30, Luxembourg à 3h, Cologne à 3h30. Quant au train, la gare SNCF est à 5 min en voiture et à 15 min à pied.

Description

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, le clergé, jugeant l’église du quartier trop exiguë pour accueillir tous les fidèles du faubourg et trop abimée par les batailles de la guerre, décide de créer un nouveau lieu de culte. Son financement provient essentiellement des dommages de guerre d’autres édifices religieux.
Pour cette nouvelle église, le clergé fait appel à l'architecte Narcisse Laurent qui livrera son œuvre en 1937. Il est décidé de la construire sur un vaste terrain qui, comme le montre une vue aérienne militaire prise en novembre 1918, était placé en pleine zone de combat, en bordure d’une tranchée allemande à l’entrée de la ville. À l’époque, la dimension symbolique de l’érection d’une église sur le lieu d’une tranché pour panser les plaies de la guerre n’a dû échapper à personne.

L'église

De style Art déco romano-byzantin, elle est composée d’une coupole portée par 8 piliers, sur deux niveaux : l’église proprement dite, et un niveau de soubassement pour accueillir des salles de vie quotidienne. Grâce à la forme arrondie du transept, le monument peut accueillir environ 500 personnes pouvant suivre aisément la messe de toutes les places. Si la majorité des églises de la Première Reconstruction conserve un plan en croix latine, celle-ci fait exception avec un plan polylobé, en croix grecque, « qui permet de voir de partout l’autel et la chaire » (extrait d’une brochure de présentation de l’église vers 1936). De la rue, une allée en fer à cheval mène à l’entrée principale formée par une double porte en bois surmontée d’une arche monumentale dans laquelle des vitraux en hauteur apportent un dimension hiératique.
La première vision de l'église est, à la croisée du transept, sa haute coupole qui prend naissance à 10 m du sol et s’élève à 18 m de haut. Cette coupole se termine par une lanterne où se trouve placée une statue de l’Enfant Jésus et au-dessus de laquelle s’érige une Croix. La structure qui est pourtant en béton armé et ciment n'est pas visible, sauf aux ouvertures et aux encadrements de baies et au niveau de la coupole et de son clocheton. Les murs sont en brique jaune, avec un appareillage debout ou flamand. Des briques rouges sont utilisées pour marquer les angles, les entablements, ainsi qu'une frise en forme de ligne horizontale sur façade. Les absides (chapelles latérales, chœur et porche-tribune) sont formées d’une voûte en béton armé, masquée par la toiture en croupe ronde couverte de tuiles plates. La coupole est ajourée d’un bandeau continu de vitraux dans sa partie inférieure, doublé extérieurement d’un vitrage en verre transparent de protection. Dans sa partie supérieure, elle est couverte en cuivre, vert par le temps. Le projet initial incluait un clocher, élevé à l’arrière de l’édifice, désaxé par rapport au chœur. Il est présent sur un plan aquarellé, et en filigrane sur les plans d’élévation du permis de construire datant de mars 1933. Il ne fut pas réalisé faute de ressources suffisantes.
À l’intérieur de l’église, les murs sont lisses, en béton ou briques enduites, l’ensemble peint en blanc. Les 8 massives colonnes où reposent la coupole sont très visibles. Sobriété est ici le maître-mot. Rien ne vient gâter l’harmonie de l’ensemble. D’élégants vitraux de couleur complétés par la grande verrière de la coupole laissent abondamment pénétrer une lumière tamisée multicolore. Au-dessus du porche, une vaste tribune a été aménagée pour les chanteurs et musiciens. Tout est centré vers l'autel, améliorant à l'époque la proximité entre le clergé et les fidèles.
Sous l’église se trouve une crypte, vaste salle qui occupe tout le dessous du bâtiment et qui servait de salle de réunions paroissiales. Derrière la bâtisse, un grand terrain a été utilisé comme jardin pour les enfants du patronage. Dans les années 1930, un projet d’y construire un presbytère a été envisagé sans jamais être concrétisé.
Du point de vue décoratif, l’intérieur est extrêmement sobre. En dehors des vitraux, il n’y aucun décor : ni mosaïque, ni fresque. Le sol est pavé de simples dalles carrées et fragments de grès-cérame sur les côtés. Les colonnes, les voûtes et les murs sont lisses, peints en blanc. Les seuls ornements étaient portés par la clôture du chœur, l’autel en marbre, ainsi que la chaire. Cette grande sobriété distingue cette église de celles reconstruites dans la décennie précédente, où les sculptures et bas-reliefs, les motifs végétaux stylisés sont abondants. Cette sobriété lui fait gagner en élégance.
Les vitraux Art déco sont les seuls éléments ornementaux intérieurs de l’église, les valorisant du même coup. Les deux absides composant les chapelles latérales sont équipés de vitraux historiés. D’un côté, figurent saint Louis, la Vierge et Jeanne d’Arc, de l’autre, saint Éloi, saint patron de la paroisse, Jésus et saint Quentin. Ces six verrières sont intercalées entre 8 autres aux décors identiques de croix grecques et de décors végétaux stylisés.
Le chœur avec l’entrée (6 vitraux carrés et 2 vitraux dans la voûte du chœur), ainsi que la tribune (6 vitraux dans une baie en demi-cercle) sont ornés de verrières aux motifs géométriques.
Enfin, le dôme est ajouré par 16 verrières formant, sur une hauteur de 2 à 11 m de haut, un exceptionnel bandeau continu de 32 croix stylisées.
Au sous-sol, de nombreuses salles bénéficiant de la lumière du jour permettent d’imaginer de multiples activités de réunion ou d’ateliers. (sources historiques et architecturales : Frédéric Pillet - déc. 2021)

Le jardin

Il entoure le monument et se compose essentiellement d’une vaste pelouse. Un accès par l’arrière permet à des véhicules importants de rentrer sur le terrain.

Ce que nous en pensons

Dernier morceau de bravoure architectural pour reconstruire la ville au lendemain de la Grande Guerre, l'église présente une architecture de grande valeur de style Art déco romano-byzantin, marquant son époque et méritant d’être conservée. Son inscription récente en tant que Monument historique en est la preuve.
L’intérêt de cette église est la juxtaposition de lignes modernes - façade et coupole - avec une toiture traditionnelle en tuile plate, qui, avec l’usage de la brique, fait écho aux matériaux de l’architecture régionale, voire vernaculaire. Son intérêt est aussi son espace intérieur, vaste et élégant, idéal pour une utilisation artistique et événementielle.

250 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


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Référence 765494

Surface cadastrale 4930 m2
Surface du bâtiment principal 950 m2
Nombre de chambres 1


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Pays du Valois

Jérôme Ferchaud +33 1 42 84 80 85

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