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En empruntant la route qui traverse les plaines agricoles du sud de la Touraine, on aperçoit tout d’abord les frondaisons touffues des bois ceinturés de mur de pierre, puis on devine les hautes toitures derrière des haies taillées et les grilles de l’entrée. Dissimulé derrière cette armure de verdure, le château apparaît au bout d’une allée gravillonnée dans la blancheur éclatante de ses façades que surlignent les teintes gris-bleu des ardoises. Flanqué de sa tour rapportée au 19e siècle, le logis principal a les proportions élégantes d’une demeure du 17e rendue plus majestueuse encore deux siècles plus tard. La rénovation entreprise par les nouveaux propriétaires a poursuivi l’œuvre avec brio, redonnant tout son lustre à Milly où les hôtes pourront vivre l’expérience d’une véritable vie de château dans cette région aux mille attraits.
Notre famille est en Touraine depuis plusieurs centaines d’années, vers Blois, et nous avons voulu avec mon épouse, perpétuer la tradition familiale en rénovant à notre tour un lieu chargé d’histoire. Le dernier château appartenant à la famille se trouvait à côté de Chaumont-sur-Loire et a été vendu entre les deux guerres à l’État. À défaut de pouvoir prendre soin de cet édifice, nous avons cherché à nous établir en Touraine, près de nos racines, et c’est donc à côté de Chinon plus au sud que nous avons découvert le château de Milly. La singularité des lieux nous a bouleversés et mon épouse, qui est architecte d’intérieur, a tout de suite vu un potentiel pour redonner vie au domaine à travers une rénovation entre héritage et modernité.
Son asymétrie ! La partie centrale du château date du 17e siècle, avec sa toiture dans un style Louis XIII et ses ouvertures en tuffeau. La tour surmontée d’un dôme et le pavillon accolé ont été rajoutés au 19e siècle, avec de riches décors en tuffeau issus du château du cardinal de Richelieu, aujourd'hui disparu, dont elle rappelle fidèlement l’esthétique et donne une prestance singulière à l'édifice. L’autre singularité réside dans la place donnée aux communs. En effet, les douze hectares de domaine offrent également des communs avec des décors architecturaux particulièrement détaillés. Les murs en moellons cohabitent avec des fenêtres de forme ronde, dites œil-de-bœuf, et des lucarnes sculptées en tuffeau qui donnent une idée du prestige des lieux. Des écuries napoléons III, une sellerie et une salle des calèches viennent décrire la vie d’autrefois et expliquent les sentiers équestres qui parcourent les bois du domaine. Une piscine chauffée a été intégrée aux communs et celle-ci participe à la douceur de vivre au château de Milly.
Le château a appartenu au marquis d’Ansac, descendant du cardinal de Richelieu. Le frère aîné du cardinal, Henri du Plessis, avait en effet épousé Marguerite Guyot, dame d’Ansac. La tour actuelle du château est coiffée d’un clocher d’époque, qui se trouvait sur la façade ouest du château de Richelieu. Elle a été démontée, déplacée et reconstruite pour agrandir le château de Milly.
Une parenthèse dans le temps à vivre en famille ou entre amis en toute saison. Le domaine offre tant de possibilités. En hiver, se tenir près d’un bon feu de cheminée, en dégustant les truffes issues des domaines voisins avec un verre de Chinon. Il fait bon vivre à Milly pour fêter Noël ! Au printemps, flâner dans les roserais, s’émerveiller devant les cerisiers en fleurs du verger, et observer les abeilles des ruches du château. L’été, déguster un barbecue entre amis, avant d’aller nager dans la piscine entre les lavandes. Se laisser bercer par les chaudes nuits d’été en dînant sous le ciel étoilé de l’appentis. En automne, se balader dans les bois et ramasser les noix, les figues et les châtaignes du domaine à faire cuire au feu de bois. Chaque chambre du château a été rénovée avec soin en intégrant le raffinement d'un écrin de calme et de volupté. Chaque pièce a sa propre identité tout en s‘inscrivant dans l’histoire du domaine.
Flâner dans les domaines viticoles du domaine d’en face ou à Chinon. Visiter les domaines truffiers autour du château, découvrir la cuisine du chef Nicolas Gaulandeau au restaurant "Jardin Secret", au sein du Château du Rivau à Lémeré. À Richelieu, déguster les vins de Chinon chez Rose. Pour les amateurs d’antiquités et de beaux objets, Yves et Isabelle accueilleront dans une ancienne quincaillerie située au rez-de-chaussée d’un hôtel particulier situé au 4, Grande Rue. Le marché sous les halles, le vendredi matin, fera la joie des fins gourmets. Et puis, le château de Milly est idéalement situé pour découvrir la gastronomie tourangelle, ainsi que les châteaux de la Loire.
9000 € - 13800 € la semaine
3000 € - 6500 € le week-end
Le rez-de-chaussée est une succession de salons en enfilade avec un espace billard et une cuisine équipée. Le premier et le deuxième étage abritent des chambres ou des suites avec salle de bains et toilettes. Le troisième étage, dans la tour, propose une grande chambre avec vue sur les communs et le domaine ainsi qu'une salle de bains et toilettes.
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