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Du bas de la colline, selon l’angle d’observation, il offre à chaque fois une vision différente qui rend sa lecture troublante presque indéchiffrable. Est-ce une ruine ? La partie nord le laisse penser. Mais à l’ouest et au sud, rien de tel, sa force et sa vigueur sont intactes. C’est en suivant la longue allée de pins qui mène à ses portes que les images peu à peu se réunissent pour former un seul visage où se lit une très longue histoire. Forteresse conçue au Moyen Âge pour imposer puissance et autorité, le château de Vénéjan a perdu un peu de sa superbe mais il a gagné une nouvelle splendeur où jardins, terrasse, ruines et logis rénovés inspirent désormais émotions et respect. Heureux ceux qui viendront ici nourrir leurs rêves, ils seront comblés.
Mon père, dès l’enfance, s’est pris de passion pour les châteaux féodaux. Il a acheté le château de Vénéjan, vieille forteresse abandonnée depuis des décennies, au cours des années 1950, et il a consacré une partie de sa vie de diplomate à rebâtir ces ruines. Enfant, ce lieu a été pour moi et ma fratrie un espace de jeu extraordinaire. C’est ainsi que je me suis attachée profondément à ces vieilles pierres. Il m’a alors semblé naturel mais plus encore impératif de poursuivre à mon tour cette œuvre de restauration. Quand en l’an 2000 j’ai quitté Paris, je me suis installée dans la partie haute du château, totalement indépendante, que mes parents m’avaient attribuée quelque temps auparavant. Eux-mêmes habitaient une partie de l’année dans les appartements du rez-de-chaussée. Étant sculptrice, j’y ai construit mon atelier, introduisant l’architecture très contemporaine d’une structure en verre et acier intégrée aux ruines. Mon temps se partage avec bonheur entre la sculpture, l’aménagement constant de la bâtisse et les jardins.
Édifié selon un plan quadrangulaire classique, le château est une forteresse de défense entourée de douves sèches – encore visibles aujourd’hui –, flanquée de deux tours de guet, plus à l'ouest et en partie écroulées. Il se composait également de trois corps de logis autour d’une cour intérieure, avec une entrée située au levant et accessible par un pont-levis. Un grand incendie en 1752 ravagea et détruisit les bâtiments Renaissance construits au 16e siècle. La façade a résisté jusqu’en 1890 et fait place ensuite à la très grande terrasse actuelle. De l’aile nord il ne reste que des vestiges. Subsistent ainsi une fenêtre à meneaux, une archère, un parement en arête de poisson, caractéristiques du 12e siècle. La partie habitable du château, au sud et à l’ouest, est composée d’une grande tour du 14e, sur trois étages, du bâtiment attenant et de tout le rez-de-chaussée.
En 1270, le fief appartient à Guillaume de Bermond. En 1290, la seigneurie est inféodée par Philippe le Bel à Pierre de Béziers qui y construit une maison forte. Au début du 14e siècle, la bâtisse initiale devient château avec une enceinte et deux tours de guet. Ses descendants le conserve jusqu'au début du 16e siècle. En 1556, par mariage, il passe à Louis Cadart d'Ancézune dont la fille épouse, en 1595, Louis Gaucher d'Adhémar de Monteil, comte de Grignan, et apporte en dot le château. En 1669, François Adhémar de Monteil de Grignan, petit-fils de Louis Gaucher, épouse Françoise Marguerite de Sévigné, fille de la célèbre marquise de Sévigné. Dans une de ses lettres, la marquise apprécie tant le château qu'elle demande à sa fille de « ne pas vendre à vil prix la terre de Vénéjan ». En 1720, le château est vendu au marquis de la Royère qui s'en défit au bout de trente ans au profit du marquis de la Fare. Cette famille y résida jusqu'à ce qu'un terrible incendie vienne, en 1752, ravager le site et particulièrement les bâtiments Renaissance. À la Révolution il est délaissé et échappe partiellement aux saccages. Le site n'est ni habité, ni entretenu pendant le 19e siècle. Le comte Millet de Frayssinet, mon père, achète le site en 1955, le consolide et le sauve peu à peu de la ruine totale. Il l'habite depuis 1997.
Un dépaysement total dans un lieu unique et historique. Un double sentiment paradoxal de liberté et de sécurité. Cette impression est induite, d’une part, par de grands espaces, l’immense terrasse en plein ciel, une vue dominante et imprenable, le parc, et d’autre part, par les murs d’enceinte et les deux corps de bâtiment enserrant un jardin clos. C’est un lieu de paix, une grande maison chaleureuse, aux vastes pièces, pour se réunir en famille ou entre amis avec des jardins pour se reposer au calme, à l’ombre de grands arbres. La grande terrasse de 400 m² au-dessus des anciennes douves, dominant la plaine de Vénéjan. À toute heure du jour et de la nuit, en toutes saisons, se promener sur cette terrasse c’est marcher dans le ciel, hors du temps... La vue panoramique s’étend du nord au sud de la Vallée du Rhône, balayant plein ouest les contreforts de l’Ardèche, les Cévennes et les collines de l’Uzège. Le coucher du soleil ici est particulièrement grandiose.
Les environs immédiats permettent des promenades en pleine nature, des baignades en rivière, ou plus loin, des échappées remarquables dans les Cévennes, la Provence, la Camargue, le Lubéron. Quelques bonnes tables sont à proximité : "Le Bienheureux" à Saint-Alexandre, la "Table de Marine" à Saint-Michel d’Euzet, le "Bistro de Montcaud", dans le parc magnifique du château de Montcaud à Combes. Un peu plus loin : "La Maison" à Gaujac et "La Table 2 Julien" à Montaren. Les incontournables marchés de Pont-Saint-Esprit le samedi matin et de Bagnols-sur-Cèze le mercredi matin, vivants et chaleureux. Nous sommes situés au cœur des vignobles "Côtes du Rhône". À Vénéjan même, le domaine de Bellefeuille pour une dégustation de vin avec un vigneron passionné.
2800 € - 3500 € la semaine
Au rez-de-chaussée se trouvent les pièces à vivre, une très vaste chambre indépendante avec une salle de bains non attenante, donnant sur le patio et communiquant avec le grand salon. Les trois autres chambres sont réparties dans la tour du 14e siècle. Deux chambres, une par étage, possèdent chacune leur salle de bains privative et une chambre située sous les toits est idéale pour les jeunes et les enfants.
ref 746108
150 € - 180 € la nuit
300 € - 360 € le week-end
Les deux chambres se trouvent dans la tour du 14e siècle siècle, une par étage, chacune ayant sa salle de bains privative.
ref 746108
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