La demeure est dressée en surplomb du Lot, au cœur de la vieille ville et adossée à une abbaye bénédictine chargée d'histoire.
Une ruelle médiévale mène au portail de bois de la maison. Le mur extérieur est en pans de bois à hourdis de briquettes. La fenêtre donnant sur la rue affiche de modestes meneaux de bois, mais ceux des baies de la façade sud, invisibles de la rue, sont en pierre : en pays huguenot, la richesse est toujours intérieure...
Le portail ouvre sur une courette pavée séparant les deux ailes d’habitation. Face à l’entrée, le mur de l’abbatiale sert d’appui au préau qui mène au jardin. Clos par un portillon, celui-ci est dominé par la nef de l'abbaye et ses fenêtres ogivales à vitraux et entouré d’une épaisse haie de buis qui protège aussi la piscine. Un autre portillon donne accès au second jardin-terrasse de la grande maison livrant une vue splendide sur la vallée du Lot jusqu’aux coteaux du pays de Serre. Le terrain très en pente descend jusqu’à la rivière.

Le petit logis

La première maison placée à droite en entrant est greffée sur le mur absidial de l’abbaye.
Ce bâtiment qui formait sans doute les anciennes écuries a été restauré, ses murs ont été doublés et le chauffage au gaz de ville a été maintenu en place. Une climatisation réversible a été installée avec diffuseurs dans chacune des pièces, assurant ainsi une agréable fraîcheur l'été et en hiver un chauffage efficace, homogène et économique.
Orienté au sud, il ouvre sur un patio ombragé donnant accès au jardin et sa piscine.

Le rez-de-chaussée
La grande pièce de séjour orientée plein sud ouvre sur la cour par une porte-fenêtre encadrée de deux petites fenêtres. Le sol est en carreau de terre cuite et le plafond, dont la lazure claire rend la pièce très lumineuse, a gardé ses poutres d'origine. Sur le mur du fond est installée une cheminée du 18e s. en bois sculpté, tout à fait fonctionnelle et équipée d'un tourne-broche "Le Lièvre". La cloison, séparant la pièce principale de la cuisine, également dallée de terre cuite et éclairée par une petite fenêtre sur cour, est ouverte sur un grand tiers de sa longueur aux fins de donner meilleur accès et convivialité à tout cet espace. Une petite console contemporaine a été dressée dans ce passage, dans un esprit "bar" ou pour servir de passe-plat. La cuisine, récemment refaite, bénéficie d'un plan de travail sur toute sa longueur : ici, tout est sur mesure pour intégrer placards de rangements fonctionnels et tous les appareils électro-ménagers.
À l'opposé de la cuisine, un accès aménagé au pied de l'escalier de bois menant à l’étage réserve une surprise : il donne sur l’abside de l’église, révélant un bel appareillage de pierre, un début d’arcature et un petit chapiteau. Rendue visible à travers la cloison, cette partie désormais incluse dans la maison pourrait apporter un surcroît de cachet à la grande pièce de séjour.

Le premier étage
Un couloir distribue les deux chambres et leur salle de douche. Les deux pièces qui se succèdent ont toutes deux un plafond droit, un parquet à lames droites et un grand placard-penderie. Elles donnent sur la cour d’entrée par une fenêtre à petits carreaux. Au bout du couloir, la salle d'eau avec douche à l'italienne, bidet et lavabo est éclairée par une fenêtre qui donne sur la ruelle.

La maison du Bailli

La maison principale de la propriété serait une des plus vieilles de la ville. Ses murs, très anciens, sont faits de petites briques de teinte rose fané disposées en lit.
La demeure a deux entrées : directement sur la ruelle par une porte ancienne à deux battants pleins, ou par la cour d'arrivée via une porte-fenêtre à moulures en plis de serviette datant du 17e s.

Le rez-de-chaussée
Côté rue, la porte à double battant donne sur un palier d'entrée, aux murs en lambris lazuré en blanc et un sol en carreau de Gironde, avec des faïences à fleur de lys.
À droite de l'entrée, se trouvent des toilettes refaites à neuf avec lavabo, puis un escalier menant aux étages avant l'accès à la grande salle du rez-de-chaussée, au plafond bas porté par de grosses poutres de chêne et au plancher à larges lames en bois de tilleul dont la nuance blonde est rehaussée par un vernis satiné. Dans la cheminée moulurée du 19e s. a été placé un poêle à bois fonctionnel. Un conduit d'évacuation des fumées a été modifié car il obturait les fenêtres à meneaux de pierre du 17e s. aux étages supérieurs, juste à l'aplomb.
Au sud, trois portes-fenêtres d’esprit contemporain donnent sur la terrasse plantée d'oliviers. La lumière inonde cette pièce orientée plein sud. Dans la cuisine donnant sur l’entrée, la modernité a mis en valeur les éléments miraculeusement préservés du passé : un évier taillé d'une pierre monolithe et un potager double feu. Un éclairage contemporain met en lumière la restauration du plafond à poutres apparentes d'origine. Le sol et les parois sont recouverts de carreaux artisanaux italiens. Tous les espaces ont été utilisés en intégrant un électro-ménager haut de gamme et des espaces de rangement sur mesure.
Une porte vitrée à galandage donne sur une salle d'eau avec une grande douche à l'italienne aux parements en belle faïence bleue et un lavabo mexicain sur console.
Le premier étage
Le large escalier tournant aux marches de bois s'ordonnance autour d'un "mat" réalisé par un charpentier de marine. Son tronc s'élance sur trois niveaux, depuis le rez-de-chaussée jusqu'au faite du toit. Il conduit à une pièce palière à plancher de bois brut et poutres apparentes. Les cloisons de la cage d’escalier sont en larges planches. Une fenêtre à meneaux de bois et vitraux sertis au plomb du 19ème siècle donne, au nord, sur la ruelle. Une salle de douche, avec cabine, lavabo et toilettes suspendues, a pris sa place sous la volée des marches conduisant au deuxième niveau. Dans un angle du palier, une petite alcôve protégée du regard par un paravent ancien, une petite cuisine d'appoint a été installée.. Au sud, une porte ancienne à double battant ouvre sur la grande salle, récemment restaurée, où jadis résidaient principalement les occupants. Le mur qui la sépare de la pièce-palière est en torchis mêlé de galets du Lot. Le plafond est à la française et le sol en plancher à larges lames. La cheminée du 17ème siècle a été révisée et fonctionne parfaitement. Deux fenêtres à meneaux de pierre et vitraux s'ouvrent, l'une au sud avec des petits volets intérieurs du 19ème et l'autre à l’ouest vers la galerie du cloître, bien visible dans la perspective. Cette pièce est particulièrement lumineuse.

Le deuxième étage
Comme au premier niveau, une pièce palière à poutres apparentes, sol en plancher et fenêtre à meneaux de bois ouvre sur une grande salle placée à l’aplomb de celle de l’étage inférieur. Le plafond à la française est fait d'énormes poutres et le plancher de bois brut est à larges lames. Une grande cheminée de pierre est installée à l'aplomb de celle du premier niveau, également fonctionnelle. A travers les fenêtres à meneaux, la vue splendide s'étend à l'Ouest sur le cloitre et le jardin conventuel et au Sud vers les méandres du Lot, de la plaine et au loin des coteaux du Pays de Serre.
Le grenier au-dessus couvre la surface des deux pièces. Sa ferme a été entièrement refaite.

Les caves
Du rez-de-chaussée, un escalier rénové conduit à lune pièce voûtée autrefois en terre battue. On a pu observer des substructions visibles sous le sol, conforté par un départ de quelques marches en pierre, qui indiqueraient la présence de plusieurs niveaux de caves aujourd'hui recouverts : il est dit qu'une des caves était l'entrée d'un tunnel passant sous le Lot. Le silo de pierre qui est conservé à ce premier niveau servait à entreposer le grain dont on faisait le commerce fluvial. On peut se tenir debout sur la quasi totalité de la pièce dont le sol a été récemment recouvert d'un plancher stratifié. Au-delà d'une porte vitrée un long corridor, également voûté, part en direction de la falaise sous la terrasse. Cette pièce est électrifiée et donc chauffable.