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De la petite route qui borde la côte on ne devine qu’à peine le toit en terrasse à travers la végétation. Il faudra donc descendre vers l’eau pour découvrir cette étonnante architecture qui, dans un bel élan moderniste, semble à la fois se dissimuler dans la roche et ouvrir le regard sur l’infini. Les lignes épurées, animées à l’intérieur par un mobilier contemporain et des touches de couleurs vives, laissent libres et vagabondes les pensées qui se tourneront immanquablement vers l’horizon dont les multiples nuances de bleu et de vert, profondes ou transparentes, varient selon les heures et la lumière. À l’abri du littoral, où se serait ancré un navire de béton, les séjours se dérouleront ici dans un monde à part, ni tout à fait terrien, ni tout à fait marin, propice au lâcher-prise tant recherché aujourd’hui. Toutefois la puissance de la culture millénaire de l’île ne manquera pas d’attirer les hôtes vers toutes ses richesses à commencer par Palerme, toute proche.
Ma famille est originaire de Palerme. Cette maison, bâtie dans les années 60 par mon père qui était architecte, est notre lieu de villégiature où enfant j'ai passé toutes mes vacances.
La maison associe des lignes architecturales modernes et des vues à couper le souffle. La vision architecturale est celle du modernisme classique inspiré d'un Frank Lloyd Wright, d'un Alvar Alto et éventuellement d'un souffle de Carlo Scarpa, avec des éléments de conception nautiques subtils comme des hublots et des balustrades, qui rappellent un navire en mer. Deux ponts latéraux suggèrent les vieux paquebots avec leurs balcons clôturés en fer. L'un pointant vers le Capo Zafferano, l'autre pointant sans obstacle vers l'éternité ! Néanmoins, l'architecture de mon père Armando Barraja ne doit pas s’inscrire dans un modèle moderniste référentiel. Son vocabulaire architectural est visible jusque dans les moindres détails constructifs et jusqu'aux rythmes proportionnés des unités modulaires du sol, des murs et des ouvertures lumineuses. À l'intérieur comme à l'extérieur la villa rappelle l'amour pour la géométrie euclidienne.
Mon grand-père, promoteur immobilier a acquis ce terrain avec pour projet d'y faire construire de petits immeubles d'habitation. Mon père, Armando Barraja, alors jeune architecte, a été séduit par la beauté et l'environnement exceptionnel du Capo Zafferano, montagne de 300 mètres de haut qui s'élève sur la mer Méditerranée juste en face. Il a convaincu son père d'y faire construire cette maison. Mon père était également passionné de décoration intérieure et dans la maison subsiste une petite collection de pièces modernistes conçues par Marcel Breuer, Carlo Scarpa, Eero Saarinen, Verner Panton, Achille et Pier Giacomo Castiglioni, Joe Colombo, Richard Sapper et une chaise longue en bois appartenant à la famille Barraja depuis les années 1920, objet étonnant d'origine inconnue en dehors de l'influence inspirante du vocabulaire esthétique de Charlotte Perriand.
La Villa est située à 30 mètres de la mer dans le récif de Mongerbino, face au Cap Zafferano à seulement douze kilomètres de Palerme. Elle dispose d'un magnifique jardin de 3000 m2, avec une végétation méditerranéenne naturelle composée d'oliviers, de palmiers, d'agaves, de cactus, de géraniums. Sa situation géographique permet de se couper du monde extérieur avec pour unique horizon la mer Méditerranée et les îles Éoliennes. Une terrasse concave principale s'étend le long de la maison et permet de se prélasser, de prendre les repas à l'ombre ou d'admirer la vue. Plus bas, une deuxième terrasse de forme convexe est l'endroit idéal pour profiter du soleil ou descendre les escaliers du jardin où un chemin mène directement à une crique privée en contrebas.
Les villages de pêcheurs d'Aspra et de Sant'Elia-Porticello, à proximité, sont des lieux typiques et emblématiques de la Sicile. Il n'y a pas trop de tourisme et l'atmosphère y est encore intacte. Le marché aux poissons s'y tient tous les jours et c'est une vraie expérience en soi ! Les restaurants de poisson y sont nombreux. À proximité, la vieille ville grecque de Solunto, site archéologique daté des 8e et 7e siècle avant Jésus-Christ.
La villa lieu est idéal pour les tournages et les prises de vue. Les photographes y trouvent l'atmosphère méditerranéenne créée par la proximité de la mer et la lumière.
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