Ajouter aux favoris
Connectez-vous à votre espace personnel
Dans son parc percé d’allées au milieu de la campagne angevine, cette propriété a l’allure d’une grande demeure ayant traversé les siècles depuis le 17e qui l’a vue naître, et où se sont inscrits les usages et les ambitions de ses occupants successifs. Le souvenir de fastes anciens, que l’on devine en parcourant les nombreux salons et la galerie de bal, est si présent que l’on imagine volontiers les voir resurgir, le temps d’un séjour ou d’une réception, dans ce décor intact où s’invitent par surprise, ça et là, quelques touches contemporaines.
Tombé sous le charme de prime abord devant les grilles du château, je me suis lancé dans l'aventure d'une restauration afin de redonner souffle à un lieu qui était resté quelque peu endormi. La région m'a également séduit par sa belle campagne, son patrimoine architectural et son histoire.
Le château existait déjà au Moyen Âge, mais sa construction telle que présentée aujourd'hui date du début de 17e siècle : un classicisme campagnard avec ses corps de fermes, dépendances en symétrie, ses chapelles. Puis, au 19e siècle, un ministre de la Marine a eu l'impulsion d'un agrandissement harmonieux de la façade côté nord afin de créer une salle de bal et de nouvelles chambres au-dessus pour de grandes réceptions. À l'intérieur, un escalier à la rampe ouvragée du 17e siècle mène aux chambres du premier étage.
Comme le nom de la commune de Saint-Sylvain-d'Anjou l'indique, c'était au tout début une terre forestière de chevalerie avec seigneurie et blason, une terre de chasse avec un château défensif lié aux ducs d'Anjou, puis les 17e et 18e siècles ont vu défiler des conseillers, secrétaires et avocats du roi, des chanoines, des échevins, des procureurs, des écuyers, des généraux de l'armée royale. La duchesse de Sully y serait également passée. Au 19e siècle, émerge la figure de l'amiral Hamelin ministre de la Marine sous Napoléon III. Des archives très intéressantes sont consultables sur place.
Ce lieu empreint de sérénité, restauré par étape avec délicatesse, propose des matériaux et tonalités fidèles au 18e siècle. La particularité des intérieurs est de mêler des œuvres d'art contemporaines à un mobilier alliant pièces de design du 20e siècle et meubles haute époque pour une ambiance unique, un nouveau mode de vie à la française. Le château est entouré d'une nature luxuriante. Les deux grandes allées qui mènent au château ainsi que les lumières de début et de fin de journée concourent au romantisme du lieu. Un courrier retrouvé dans les archives officiait déjà de cela : « Cette terre est une des plus agréables que je connaisse. Parc parfaitement distribué, eaux vives en abondance, plantations magnifiques, et, par-dessus tout, un sol si fertile que la végétation y a une force inconnue... », selon une personne y ayant séjourné autrefois. Les lumières du petit matin et du soir sont remarquables dedans comme dehors. Le lieu propose aussi une immersion dans un univers artistique avec la présence d'un atelier de peintre sur place.
Le château a tendance à nous faire demeurer sur place dans un temps suspendu mais la région regorge d'adresses à ne pas manquer : des bons produits locaux comme le miel Denéchaud à Andard dont certaines ruches sont sous les tilleuls séculaires d'Echarbot ; les chocolats Stéphane Bourdillat, tout proche ; les vins en biodynamie de la Coulée de Serrant déjà prisés par Louis XIV, les pâtisseries colorées et originales d'Artisan Passionné à Angers, la visite des jardins privés de l'Association des Parcs et Jardins d'Anjou, et pour finir les marchés à la brocante dont celui de la rue Toussaint tous les premiers dimanches du mois.
Le château avec ses 1 000 m2 et ses vingt-et-une pièces, ses nombreuses dépendances, et deux chapelles, l’une en bon état l'autre à restaurer, se prête parfaitement aux tournages et aux prises de vue. Son parc et les hectares environnants (prairies, bois, lac, canaux, trois allées-avenues bordées d'arbres centenaires, champs et prairies...) sont également accessibles. Le château propose des espaces déjà restaurés et certains restés encore « dans leur jus ».
ref 139276
En poursuivant votre navigation, vous acceptez l'utilisation de cookies pour vous proposer des services et offres adaptés à vos centres d'intérêts et mesurer la fréquentation de nos services. En savoir plus