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Derrière les arbres qui la dissimulent, elle ne s’impose pas mais s’offre au regard en toute simplicité. Sa silhouette classique et les grandes fenêtres symétriques qui ouvrent sa façade à la lumière donnent la sensation d’un lieu paisible et accueillant. Le 19e siècle qui l’a vue naître lui a donné ses meilleurs atouts : des espaces soigneusement ordonnancés, agrémentés de boiseries pour l’élégance, des parquets pour le confort et la chaleur du bois, des chambres claires et spacieuses… Cela pourrait suffire à la rendre séduisante mais s’ajoute à son charme la présence des douves le long de sa façade arrière bordée d’une balustrade en pierre. Vestige de l’ancien manoir disparu, elles invitent à une forme de rêverie romantique qui s’accorde parfaitement à l’atmosphère de la maison. Et il sera délicieux de s’y laisser prendre le temps d’un week-end ou d’un séjour…
Architectes d'intérieur à Paris, nous avons souhaité installer notre agence plus près de la mer, et cherché une demeure qui puisse nous correspondre. Nous avions en tête un élégant petit manoir. La Normandie, et plus particulièrement le Pays d'Auge, nous a toujours attirés, avec son environnement très protégé, ses paysages apaisants, et sa situation nous rapprochait de nos enfants, installés dans le Bessin. C’était aussi la possibilité d’avoir une vraie maison de famille, ce qu’elle est devenue. Lorsque nous l’avons découverte pour la première fois, nous avons tous eu, grands et petits, un coup de cœur pour cette maison dissimulée derrière ses haies, protégées par ses douves, apparue au bout de la longue allée cavalière bordée de tilleuls et noyée sous les fleurs.
Cette demeure a succédé à l'ancien manoir seigneurial de Brocottes, du 15e siècle, vraisemblablement détruit à la fin du 18e siècle. C’est au tout début du 19e, sous le règne de Charles X, que le château actuel a été reconstruit à l’emplacement de l’ancien manoir en pan-de-bois détruit pendant la Révolution ; seuls les douves et les communs de la fin du 15e siècle ont été conservés. C’est un petit château très classique en pierre de taille avec son fronton central, et ses pièces disposées symétriquement de part et d’autre de la cage d’escalier. Nous avons conservé à cette jolie demeure néoclassique son décor et son esprit typiquement balzacien ainsi que l’intégrité de son caractère d’époque : fenêtres à espagnolette et vitrage d’origine, escalier en bois d’orme, boiseries à panneautage, cheminées, miroirs, parquets et sol en pierre de Caen.
Propriété de Philippe de la Rivière à la fin du 15e siècle, la seigneurie dite « manoir de l’Epinay » est vendue sous le règne de Charles IX à la famille de Courseulles qui la cède au tout début du règne de Louis XV au seigneur Jacques Charles Alexandre de Beaurepaire de Louvagny dont la famille conserva la seigneurie de Brocottes pendant plus d’un siècle. C’est ainsi qu’elle donnait toujours à ses cadets le titre de « chevalier de l’Espiney » et c’est l’un d’eux, qui, lors des journées d’Octobre 1789 à Versailles, sauva la vie de la Reine Marie-Antoinette en interdisant la porte de sa chambre aux émeutiers le temps qu’elle puisse retrouver le roi Louis XVI dans ses appartements. Après cela, seules deux familles se sont succédé avant que nous en devenions les heureux propriétaires. Durant l’une des innombrables promenades qu’il faisait à travers le pays d’Auge, Marcel Proust aurait eu l’idée de fondre le nom du philosophe Bergson à celui du petit village de Brocottes pour forger celui de Bergotte, « l’homme à barbiche et le doux chantre à cheveux blanc » qui incarne à jamais le personnage de l’écrivain célèbre dans « À la recherche du temps perdu ».
Un accueil traditionnel dans une très belle maison qui a gardé tout son charme et qui reste avant tout une maison de famille. Si le confort est résolument moderne, tout ici, du mobilier aux éléments du décor, reste authentique. Une tranquillité incomparable, au sein d’une nature paisible, le silence, les fleurs, les oiseaux, la présence discrète et merveilleuse d'animaux sauvages, chevreuils, faisans, renard, lièvres, sans parler des cigognes nichant dans les marais de la Dives, de belles promenades à pied ou en vélo, la lumière de Normandie. Afin de préserver cet esprit, nous avons fait le choix de n’ouvrir que deux belles chambres et leur suite, chacune donnant sur la pelouse et l’allée cavalière. Pour des familles, deux chambres supplémentaires, plus petites, un lit double avec salle d’eau et un lit simple en annexe à l’une des suites, peuvent être proposées. Les petits déjeuners se prennent, selon les saisons, à la salle à manger devant la large cheminée de pierre ou au jardin.
À Beuvron « Le Pavé d'Auge », restaurant gastronomique ou le « Café Forges » qui propose une cuisine au feu de bois. Le restaurant de bord de mer « Le Beau Site » à Cabourg. « La Maison des Coquillages » à Houlgate ou un peu plus dans les terres, « Le Ptit Normand », à Cambremer. La route du Cidre qui passe à Beuvron-en-Auge, l’un des « plus beaux villages de France ». Les marais de la Dives, zone classée d'intérêt écologique avec ses dix mille hectares et ses promenades le long des canaux, avec cygnes et cigognes et tout un petit peuple d'espèces protégées. Beaumont-en-Auge, village typique normand et son panorama exceptionnel sur la vallée de la Touques. Le parc et les jardins du château de Canon, Dives-sur-mer et son marché du samedi matin, Cabourg toute emplie du souvenir de Marcel Proust et des courses de son hippodrome.
L'ensemble de la propriété est proposée pour les tournages ou les prises de vues. La capacité d'hébergement sur place est de quatre personnes.
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