Nous nous sommes installés en Touraine en 2006 après plusieurs séjours dans la région. Nous habitions Londres à l'époque et nous cherchions à la fois un projet et une résidence secondaire. L'idée était de trouver une maison de campagne mais pas isolée. La Touraine s'est naturellement imposée à nous car nous aimons son art de vivre à la française, son climat doux, son histoire, ses jardins, ses vins... De plus, la vie sociale y est très agréable.
Le manoir des Basses Rivières est à la fois une « folie » de campagne néoclassique du 18e siècle, l'un des plus importants sites troglodytiques d'Indre-et-Loire, une ancienne propriété viticole avec ses pressoirs des 17e et 19e siècles et un jardin labellisé « Remarquable ». Édifié en 1755 par l’architecte tourangeau Pierre Meusnier, élève de Gabriel et futur architecte des Ouvrages du Roi, le manoir se présente comme un logis rectangulaire avec fronton triangulaire, lucarnes et œil-de-bœuf. La façade est divisée en trois travées par deux pilastres à bossages accostant la porte en plein centre et soutenant le fronton triangulaire meublé d’un médaillon accompagné de guirlandes. Les pierres extraites pour creuser les grottes de la propriété ont servi à la construction de la maison. La pierre de construction est le tuffeau, un calcaire tendre caractéristique de la région. Le portail daté du 18e siècle aux attributs religieux (tiare, rosaire, étole) porte le chiffre « DUC » pour la congrégation des Dames de l’Union Chrétienne. Ce portail avait été initialement fabriqué pour le couvent de cette congrégation. Le portail, la façade, les toitures et le parc sont inscrits aux Monuments historiques. L'ancienne maison du vigneron, d'une surface de 150 m2, a été transformée en chambres d'hôtes.
L’appellation « Les Basses Rivières » désignait autrefois une ferme et un village. Le terrain a appartenu à la fin du 10e siècle aux moines bénédictins de l’abbaye de Marmoutier fondée par saint Martin de Tours. La maison principale a été construite vers 1730 pour la famille Papion du Château, fabricants de soie et producteurs de vin. Elle est la propriété en 1765 de monsieur Taboureau de Boisdenier, entrepreneur des Ouvrages du Roi. Elle fut habitée au 18e siècle par la marquise d’Oysonville et par Jules-Antoine Taschereau, député d’Indre-et-Loire dans le première partie du 19e siècle. En 1847, elle est achetée par un officier britannique William Richmond Nixon qui se distingua sous le commandement du duc de Wellington. Le fronton de la maison porte les initiales RN pour Richmond Nixon et S pour Schatteman Thérèse Antoinette nom de sa première épouse. Le lieu est cédé à Léontine d’Espelosin en 1898. Son fils en hérite en 1923 et à sa mort, en juin 1944, en fait don à la ville de Tours, qui y établit un musée jusqu'en 1970 avant de céder la propriété en juin 1973. Nous avons acquis cette propriété en 2006 et après une campagne de restauration importante, nous l'avons ouverte au public.
La folie de campagne est entourée par un « Jardin Remarquable », label attribué par le ministère de la Culture à des jardins et des parcs, publics ou privés, présentant un intérêt culturel, esthétique, historique ou botanique. Le jardin des Basses Rivières a été recréé ex nihilo il y a douze ans sur 1,4 hectare en profitant de la structure existante en terrasses sur trois niveaux. Il s’agit d’un jardin contemporain inspiré du jardin classique à la française. Sa visite permet d’admirer la Loire sur deux niveaux - 20 et 70 mètres - ainsi que de visiter un ensemble de caves des 11e et 15e siècles. Il s’agit du plus grand site troglodyte du département d’Indre-et-Loire avec plus de 35 cavités accessibles. Un microclimat y règne dû à l’exposition plein sud, à la présence d’un important coteau de tuffeau et à la proximité immédiate de la Loire. De nombreuses espèces méditerranéennes s’y plaisent telles que cyprès, romarins, figuiers, micocouliers, arbres de Judée ou cèdres. L’originalité du jardin réside dans la confrontation brutale entre les masses rocheuses importantes de tuffeau et la sagesse et la verdure d’un jardin régulier à la française. Sur la terrasse supérieure se trouve une piscine chauffée.
Le château de Valmer, merveille de la Renaissance italienne où se marient avec bonheur les vins de Vouvray et un jardin d'exception. Le Grand Coteau, maison du 16e siècle et ancienne demeure de Francis Poulenc, Noizay – Labellisée « Maisons des Illustres », riche de son histoire et au sein d’un vignoble réputé de l’AOC Vouvray. Le prieuré de Vauboin,« Jardin Remarquable » et clos, est une interprétation de l’Hortus Conclusus médiéval, reproduction du Paradis, clos pour échapper aux tourments et aux tentations du monde. La « Maison Tourangelle », restaurant sur la rive gauche du Cher, niché à même le coteau, se révèle avec pudeur, derrière la façade d’un ancien prieuré datant du 18e siècle. Le restaurant « Cave », une grotte creusée dans les vallées crayeuses qui servait autrefois à la maturation du vin, dans le cadre atypique d’un lieu troglodyte. Les restaurants gastronomique « l'Amphitryon » du château Louise de Lavallière à Reugny et les « Hautes Roches » à Rochecorbon. Les restaurants étoilés sont nombreux :« l'Opidom » à Fondettes, le « Château de Pray » à Chargé, « l'Évidence » à Montbazon, « l’Auberge Pom'Poire » à Azay-le-Rideau,« Les Hauts de Loire » à Veuzain-sur-Loire,« Arbore & Sens » à Loches.
Il est possible de louer le jardin et le manoir pour des événements et des séances de photographie. La Maison du Vigneron avec ses trois chambres est proposée pour l'hébergement de six personnes.
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Visite du Jardin Remarquable sur rendez-vous du lundi 27 mai 2024 au jeudi 27 juin 2024 et sans rendez-vous du lundi au jeudi du lundi 1er juillet 2024 au jeudi 8 août 2024 de 10h à 16h et du lundi 26 août au jeudi 19 septembre 2024 de 10h à 16h. Fermé : vendredi, samedi, et dimanche Manifestations : Rendez-vous aux Jardins et Journées Européennes du Patrimoine
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